#13 - Approche-toi, serre-moi fort avant qu'on se sépare ▬ Briandy

J'voulais pas qu'un truc comme ça, une réplique qui avait été sortie sous l'coup de l'émotion, avec de l'impulsivité foire toute la journée. Parce que j'me connaissais. Si on mettais pas ça au clair maintenant soit j'allais tirer la tronche, soit j'allais carrément m'casser pour ne pu avoir affaire à Andy. Et j'avais envie ni de l'un, ni de l'autre pour être honnête.  Andy répondit super rapidement à ma question, en colère. Contre lui ou contre moi ? J'en avais aucune idée mais si ça continuait dans c'sens là, c'est certain que sa surprise.. bah elle allait être gâchée. Ok Bri... Tu crois franchement qu'c'est nécessaire de remuer mon fail encore ? J'arquais un sourcil en entendant ça, avant de lancer u regard vers la circulation devant nous deux secondes. Si on l'fait pas, tu prends l'risque de m'voir partir et rentrer à l'hôtel du Summer Camp. Vouala, c'était dit, c'était quitte ou double. J'pourrais tout simplement pas faire abstraction de ce qu'il m'avait sorti toute à l'heure. J'regardais fixement l'album photo avant de me retourner vers Andy.

J'voulais juste un moment d'silence... N'importe quoi, qu'on pense à autre chose tous les deux, qu'on laisse l'eau couler sous les ponts avec le vain espoir qu'on puisse changer de sujet et repartir du bon pied pour ne pas pourrir le restant de ma soirée. Je me sentais sur les nerfs, j'allais être agressif si elle remettait le sujet sur le tapis et je le savais. Seulement voilà, elle semblait déterminée à ne pas lâcher le morceau et il me fallut prendre une sacrée bouffée d'air pour ne pas péter une pile. Je restai impassible à fixer la route un moment, juste assez de temps pour essayer de remettre de l'ordre dans ma tête, parce que ce serait mentir de dire que ça ne m'a pas traversé la tête de retourner illico presto à Casa Marina pour l'expédier devant la porte et tout foutre en l'air. Mais c'était pas la meilleure chose à faire, quand bien même je serrais les poings sur le volant. Je finis par ralentir et m'arrêter sur le bas côté, levant le frein à main et me remettant au point mort. Il t'en faut peu pour vouloir partir. Je lui jetai un regard assassin et reportai mon attention sur la fenêtre à côté de moi, regardant les voitures défiler sans rien ajouter pour le moment, attendant une autre question dont la réponse serait peut-être moins évidente que la précédente.

Oui, j'voulais encore parler de ça. Oui, j'étais chiante de vouloir ré-aborder le sujet du fail mais vous avez quoi ? J'en avais strictement rien à foutre. Il avait pété avec ses questions et ses remarques surtout un beau moment, j'ai bien l'droit à mon tour d'avoir mon règlement de compte nan ? Alors oui, j'veux parler de la Quincy House, so what ? Si on l'fait pas, de toute façon, j'me casse et j'rentre à l'hôtel parce que j'arriverais pas à jouer la comédie tout simplement, j'arriverais pas à cacher qu'il m'a fait du mal avec ses objectifs. Il t'en faut peu pour vouloir partir. Hm. Mais au moins, il s'était arrêté sur le bas-côté et j'avais eu c'que j'voulais. Au début, j'avais pas été sûre que le chantage était la meilleure des solutions, surtout avec Andy mais c'était l'seul truc qui m'était venu en tête. Tu trouves que c'peu sérieusement ? Tu sais c'est quoi l'impression que j'ai concrètement à l'heure actuelle ? C'est que t'as fait tout ça pour que j'parte à la Quincy House, que tu t'sers des mots de mes proches pour aller là bas. Comme une trahison. Comme au bal quand il avait attaqué la Mather House. Chuis pas contre d'parler de changement d'confrérie, j'y ai même songé t'vois ? Parce que j'suis pas conne, j'sais que continuer à être chez les mathers va m'faire rentrer droit dans le mur. Mais si t'as fait ça, récupéré tous les mots, toutes les photos avec Feldt pour ça.. alors ouai, j'rentre à l'hôtel et tu peux rentrer à Cambridge quand tu veux car ça s'rait comme une trahison. Oui, j'amplifie tout, j'le sais, mais t'imagines même pas la retombée d'euphorie que j'ai eu et l'choc que ça m'a fait.. J'avais mal d'un coup.. e c'était pas dans mes habitudes de redémarrer au quart de tour. C'est les hormones ahaha.

J'm'étais arrêté, parce qu'en même temps j'voulais pas qu'elle se mette à hurler, j'voulais pas qu'on parte fâchés... Pourquoi ça tournait comme ça sérieusement ? Je regardais pas la fenêtre à essayer de me changer les idées quelques secondes, ou même fractions de secondes, pour tenter de calmer le volcan qui menaçait d'entrer en éruption en moi. Parce que oui, j'étais en colère... En colère contre moi, en colère contre Briony qui préférait en parler à chaud qu'à tête reposée, en colère de gâche la journée avec une simple phrase mal placée, qui n'avait pourtant pas mauvais fond. Je reportai doucement mon attention sur Briony en l'écoutant parler. Que j'utilisais les mots d'ses proches pour la pousser vers la Quincy House ? Je me redressai en silence, passai la première et retirai le frein à main. J'te ramène à l'hôtel. Si après les efforts que j'fais, t'en es encore à me parler de manipulation dès ma première phrase mal placée, tu trouveras un autre pigeon. Et dès que la voie fut libre, je me réengageai sur la route sur le chemin du retour. Tant pis pour la surprise, de toute manière vue la situation actuelle, elle aurait cru que je voulais l'acheter, alors c'était pas un mal que ce soit tombé à l'eau. Je ne dis rien d'autre, je n'avais même pas envie de me défendre, ni la contredire, rien. Elle avait mal, j'le savais, j'comprenais sa déception, mais non... J'lui avais jusqu'à maintenant jamais donné de raison de douter de moi, j'avais toujours tenu mes promesses et si elle tenait à ce que je ne les tienne pas, tant pis.

Nos moments étaient comptés à tous les deux, j'en étais vraiment consciente mais j'pouvais pas laisser passer cette phrase qui s'voulait bidon à la base, je le sais. Mon caractère n'avait juste pas à s'effacer pour les beaux yeux de mon amant même si la tournure de l'aprem tournait très mal à vrai dire et ça m'rendait malade. J'te ramène à l'hôtel. Si après les efforts que j'fais, t'en es encore à me parler de manipulation dès ma première phrase mal placée, tu trouveras un autre pigeon. euke. Pourquoi pas. C'est une réaction comme une autre et c'clair qu'Andy régissait vraiment pas comme Hendrix, qui lui, serait déjà parti dans les tours depuis un ptit moment. J'm'enfonça dans mon siège sans plus rien dire jusqu'à qu'on arrive au niveau de l'hôtel. J'enlevais mes lunettes de soleil et refusais qu'un portier vienne m'aider or whatever. J'voulais m'débrouiller toute seule. J'attendis qu'Andy s'gare correctement avant d'sortir de son Audi et d'aller directement vers l'coffre, sans prononcer un seul mot, l'album photo sous la main car il était hors de question que je m'en sépare malgré tout. Je sortis ma valise avant d'me tourner vers Andy. Et là, on est censés s'dire quoi ? Parce que j'suppose qu'on va pas s'revoir avant Harvard maintenant. Putain, on avait gâché le seul moment qu'on rien que pour nous pour une connerie.. J'fuyais l'regard d'Andy, j'allais pas supporter d'être séparée de lui. Les couples qui s'voyaient tous les jours pouvaient s'permettre des disputes, mais pas nous.

J'avais vraiment, vraiment pas voulu que ça tourne comme ça... C'était la dernière fois qu'on se voyait avant longtemps. Peut-être même la dernière fois tout court... ? J'avais fait une promesse à Apple. Briony et moi étions encore amants, mais dans un mois, est-ce qu'on pourrait toujours autant ? Peut-être pas. Et ça me faisait terriblement chier que notre potentielle dernière journée, qui aurait dû être bonne, se termine comme ça. J'avais imaginé beaucoup de scénarios, mais aucun qui se terminait comme celui-ci tant ça m'avait paru improbable. Pourtant, ça se passait vraiment. J'avais merdé en plaçant très mal ma phrase sur la Quincy House, Briony était immédiatement montée sur ses grands chevaux et l'effet boule de neige avait eu lieu, on contrôlait plus rien. Le retour jusqu'à l'hôtel se fit dans le plus grand silence cette fois, ce fut une fois garé devant l'hôtel que Briony descendit de la voiture en emportant son album pour aller récupérer sa valise. Elle revint alors auprès de sa portière bien que fuyant mon regard, et je fuyais le sien aussi, regardant même dans la direction opposée. Qu'est-ce qu'on se dit ? Bonne question... A la prochaine ? C'était cool ? Au plaisir de te revoir... A dans un mois ? Au revoir ? Je soupirai légèrement et me passai une main dans la nuque. J'sais pas. A plus, sans doute. C'était affreux ce mélange que je ressentais, un cocktail de colère, de frustration, de culpabilité et de déception. On devait être beau à voir, tiens. Avec tout ça, j'avais hâte qu'elle ferme la portière et s'en aille, tout en priant pour qu'elle s'assoit côté passager et qu'on oublie. Ahahah oublier. J'croyais plus au père Noël depuis bien longtemps, c'était foutu, alors autant ne pas faire durer le supplice, si bien que je la boostai un peu en passant sa vitesse. Juste histoire de lui dire de pas traîner...

J'avais la gorge sèche. J'pourrais très bien lui dire "viens, on oublie tout, on fait comme si rien ne s'était passé" mais j'étais tout simplement incapable de faire comme ça. Forcément, j'allais imaginer des trucs. Oui, Andy ne m'avait jamais trahi depuis qu'il m'vait fait la promesse de ne pu m'utiliser. Mais j'sais pas.. j'restais sur mes gards, c'tout, alors que j'lui faisais confiance. C'est ça qui était paradoxal. J'avais l'sentiment d'être complètement paumée entre tous mes sentiments et toutes mes pensées. Nan, en fait, c'est pas qu'une impression, j'le suis vraiment en ce moment. Et j'avais besoin de Andy comme guide. Sauf qu'il m'abandonnait pour un mois entier sur cette dispute. Putain. C'était vraiment rageant d'en être arrivé à ce stade là sérieux. J'sais pas. A plus, sans doute. Hm. Merci Andy. Sincèrement. Pour tout c'que tu as fait pour moi ces derniers temps, pour l'temps que tu as pris sur ton temps libre pour confectionner ce cadeau avec Feldt. J'devrais lui dire ça, mais j'y arrivais même pas parce que j'savais que j'allais m'faire remballer directement, c'était inévitable. A plus. J'soupirais avant d'reculer vers le bord du trottoir qui longeait l'hôtel. Je me retourna pour marcher droit devant et éviter de foncer dans des personnes quand j'sentis une présence dans mon dos. Une présence qui m'faisait penser à celle qu'il y avait eu l'jour de mon viol. J'accéléra le rythme petit à petit avant finalement d'me faire arrêter par une main sur mon épaule. Salut poupée. J'crois que tu as quelque chose qui m'intéresse.. Mon sang ne fit qu'un tour mais j'étais pourtant incapable de bouger. L'mec en face de moi n'était pas bien plus grand que les autres hommes sauf que j'étais tétanisée par les souvenirs quI revenaient à la surface. Je m'aggripais à ma valise et à mon album photo tandis que l'mec me poussait contre un mur, adressant des sourires aux passants pour n'pas qu'ils s'inquiètent pour faire croire à la comédie du bonheur et du couple. Connard. Chuis certaine qu'il avait repéré mon ptit gabarit mais aussi mon teint pâle, que j'étais pas au point. Puis, faut pas être devin pour comprendre que j'me sentais pas bien, en avançant doucement avec ma valise derrière moi. Il allait en profiter. J'étais comme une statue, mon coeur s'était arrêté, mes membres étaient raides. Il approcha sa bouche de la mienne, avant de me susurrer quelques mots au creux de l'oreille. J'avais des larmes aux yeux tellement j'étais frustrée d'être tétanisée par la peur.Tu vas m'suivre douuucement vers ma chambre bébé. Tu cries pas sinon j't'en fous une okay ? Et t'vas m'donner après tout c'que t'as sur toi, c't'une valise de richous ça, chuis sûr que j'peux trouver mon bonheur dedans.

Voilà, c'était tout. A plus. Deux tous petits mots qui devaient marquer la fin de notre journée, et peut-être même de notre relation finalement, selon comment j'allais évoluer avec Apple en parallèle... Elle referma la portière et s'éloigna le long du trottoir, traînant doucement sa valise derrière elle et je me pris la tête entre les mains. Putain mais Andy, tu branles quoi ? J'foutais pas mon orgueil démesuré de côté alors que c'était peut-être notre dernière fois... Mais j'étais tellement en colère. J'm'étais ouvert à elle, j'avais toujours été honnête et même après deux mois et demi, j'étais toujours ce manipulateur qu'elle redoutait. Je tâchais de me calmer, mais c'était peine perdue, tant pis. J'allais rentrer à mon hôtel, bosser pour me changer les idées, et puis le temps ferait le reste... Relevant la tête, je m'apprêtais à repartir mais cherchai bien malgré moi Briony du regard, je ne tardai pas à la voir plaquée contre un mur avec un autre mec. L'espace d'un instant, je sentis un goût amer sur mes lèvres, la jalousie me ronger les tripes... Mais à la posture qu'elle avait, la jalousie retomba bien vite. J'avais suffisamment été contre elle pour bien m'rendre compte que c'était pas consentant comme situation. Passée la surprise, je sortis rapidement de la voiture en refermant doucement la porte pour ne pas attirer l'attention sur moi, m'approchant de Briony et du connard qui la faisait chier. J'avais des fourmis dans les doigts, j'étais énervé depuis de longues, longues minutes... Je l'étais encore plus en voyant Briony se faire emmerder et on m'offrait une tronche à taper, il n'allait pas me voir venir tellement j'avais la rage. A peine arrivé derrière le mec, je l'attrapai par les épaules et le repoussai loin de Briony contre une voiture, lui décochant une droite et m'empressant de le plaquer contre le capot en le tenant à la gorge sous les cris surpris des personnes présentes. Touche à un seul de ses cheveux, connard, et t'auras bientôt plus que ta langue et tes gencives pour bouffer de la purée, chuis clair ? J'aurais bien aimé lui en foutre une deuxième, je m'apprêtais d'ailleurs à le faire quand je sentis deux hommes m'attraper les bras pour m'en empêcher en me criant de me calmer. Ça va, lâchez-moi ! Putain ! Mais non, ce juron-là n'était pas sorti, j'me sentais déjà mieux de lui en avoir collé une à cet enfoiré. Je me défis de leur étreinte alors que le mec se redressait en s'essuyant la lèvre.

J'avais peur, je tremblais et j'étais totalement consciente que c't mec pouvait absolument faire tout c'qu''il voulait de mi dans l'état dans lequel j'étais. Blessée mentalement et faible physiquement. Très mauvais combo quand on y pense. J'osais même pas regard hier que devant moi, dans l'vide, l'écoutant me susurrer des mots qui m'faisaient frissonner de crainte. Il était pire que celui qui m'avait abusé quand j'avais dix-sept ans. Parce que lui, il jouait à ça devant tout l'monde, dans la rue, sans que personne ne s'rende compte que j'étais loin d'être ç l'aise en sa présence. L'mec me prit mon poignet et commença à avancer vers l'entrée de l'hôtel avant que d'un coup il soit poussé fortement en arrière. je fus entraînée légèrement dans sa chute mais j'remis droite bien rapidement.Mon coeur s’accéléra quand j'vis qu'Andy était en train d'prendre ma défense, foutant une belle droite à c'connard. Il était venu à ma rescousse alors que j'avais cru qu'il s'était barré depuis bien longtemps. Touche à un seul de ses cheveux, connard, et t'auras bientôt plus que ta langue et tes gencives pour bouffer de la purée, chuis clair ? Je pouvais pas détourner mon regard d'Andy qui s'tenait face à mon agresseur qu'il avait allongé contre un capot de voiture. Putain. J'voulais juste l'prendre Andy dans mes bras là. Des larmes se mirent à couler mais cette fois-ci, c'était de peur et de soulagement et non pu de joie. Des mecs arrivèrent pour empoigner Andy et déjà j'me précipitais vers eux, leur intimant de ne rien faire. Pas avec lui. Ça va, lâchez-moi ! J'pris la main d'Andy avant d'observer l'mec, vraiment mal au point nous lancer un regard mauvais. C'est lui l'agresseur dans l'histoire. Ce jeune homme n'est autre que mon copain et m'a sauvé d'un éventuel viol.. J'releva la tete doucement vers Andy. Petit copain, j'venais de le qualifier comme ça devant l'hôtel du summer camp d'Harvard, avec tout un troupeau de gens autour de nous. Il n'empêche que ça avait été bien suffisant pour qu'on s'occupe du cas de mon agresseur. Les mêmes messieurs qui avaient pris Andy choppèrent le connard et s'en occupèrent tandis que j'reculais avec Andy. On faisait pu vraiment partis du centre d'attention alors j'en profita pour prendre l'Eliot dans mes bras, le flot des mes larmes se remettant à couleur. J'avais eu tellement peur de revivre mon passé.. Merci.. sans toi.. Oh mon dieu. Par réflexe, je mis ma main dans ma bouche avant de m'éloigner d'Andy en me retournant, me mettant accroupie, incapable de retenir ma souffrance et de la supporter.

Je voyais rouge, j'voulais l'tuer, lui fracasser la tête sur le goudron. En fait, les mecs avaient bien fait de m'attraper les bras, parce qu'après le deuxième coup, j'en aurais sûrement foutu un troisième, puis un quatrième... Je redescendis sur terre en voyant Briony s'approcher, rebaissant les bras et retrouvant une posture moins agressive, le contact de sa main sur la mienne me calmant presque immédiatement. Cela dit, je me sentis bizarre en entendant Briony dire que j'étais « son copain », la surprise devait se lire sur mon visage, peut-être un peu la gêne aussi. Parce que, concrètement, j'avais jamais vu les choses sous cet angle là dans un premier temps... Et dans un second temps, y avait sûrement des Harvardiens qui nous regardaient. Avec un peu d'chance ça passerait pour de la comédie pour nous donner de la crédibilité ? Erm. Voyant les deux hommes s'occuper de l'autre enfoiré, je balayai rapidement les alentours du regard et n'aperçus aucune tête connue, fort heureusement, si bien que je reportai alors immédiatement mon attention sur Briony. Elle allait bien ? Il lui avait rien fait ? Il voulait quoi ? Je la suivis un peu à l'écart en serrant doucement sa main dans la mienne, puis la serrai contre moi lorsqu'elle fondit en larmes dans mes bras. Hey... Ça va c'est fini... A ses paroles, je ressentis un pincement au coeur et l'instant d'après, elle se détournait de moi pour tourner le dos à la foule et éclater en sanglots, accroupie par terre. Rien n'aurait pu davantage me déchirer le coeur que cette scène... Comment je pouvais la réconforter, la rassurer ? Je m'abaissai à mon tour et passai un bras dans son dos, l'attirant à nouveau dans mes bras pour la serrer fort contre mon torse en déposant un baiser sur ses cheveux. Personne te fera d'mal... J'te l'promets Bri, personne va te toucher. C'était fini, ce connard reviendrait pas. Ni lui, ni d'autres, personne ne toucherait à elle tant que je serais là. D'une main, je tournai doucement sa tête vers moi en caressant sa joue et essuyant ses larmes avec mon pouces. Ces larmes-là, j'aurais tellement aimé ne plus les voir... Elle méritait pas de souffrir comme ça.

Hey... Ça va c'est fini... C'était fini mais le mal était fait. Même pas deux minutes que mon entrevue avec le mec avait duré. Il m'avait rien fait si ce n'est effleurer  mes lèvres, jouer de son physique pour m'impression, me mettre dos au mur, pour m'faire peur mais surtout réveiller en moi des plaies qui finalement ne s'étaient jamais refermées. Comment est-ce qu'on guérit d'un viol même concrètement ? Oui, c'est fini. Mais en fait,ça ne vient que de commencer putain. Je m'éloigna d'Andy, celui que j'avais appelé mon copain devant tout le monde, sous l'coup de l'impulsivité. Parce que même si il était encore marié, même si j'étais techniquement toujours avec Hendrix.. c'est comme ça que je voyais l'Eliot. Les disputes ne changeront rien à ça. Personne te fera d'mal... J'te l'promets Bri, personne va te toucher. J'tentais de calmer mes sanglots petit à petit, régulant ma respiration tout d'abord. Chuut, Bri, t'es une femme forte, tu peux y arriver. Andy se mit derrière moi, passant une main dans mon dos avant de m'attirer contre lui. J'avais juste besoin de ça pour vraiment m'calmer, l'savoir près de moi, prêt à m'protéger en cas de besoin.. Lui seul avait compris qu'un truc ne tournait pas rond. Tu crois que c'est marqué sur mon front que j'suis quelqu'un d'facile à avoir.. ? C'était pas possible, j'avais une vraie malédiction sur moi. La prochaine fois, c'pas sûr qu'Andy sera là pour moi, j'le savais. Fallait vraiment que j'tente de contrôler mes sentiments pour que j'puisse me défendre. T'étais pas obligé d'venir pourtant, tu l'as fait.. pardon pour toute à l'heure, j'suis vraiment désolée d'avoir réagi de cette manière.. Ayé, toute la culpabilité du monde sur mes épaules, c'parti. Merci d'être venu frapper c'connard. Je serrais un peu plus la main d'Andy dans la mienne, j'étais dans ma bulle avec lui..

Elle était blessée, détruite. Elle m'avait déjà dit pour son viol, quand elle m'avait plus ou moins fait comprendre que j'avais en quelque sorte été sa première fois. Mais entre savoir, et voir... il y avait un fossé énorme. Elle avait la blessure encore béante, totalement ouverte, ça me fendait le coeur de la voir ainsi et pire encore, ne pas être capable de l'aider à aller mieux, à oublier ça. J'pouvais pas effacer la souffrance et le traumatisme qu'elle avait enduré, avec lesquels elle avait du apprendre à vivre et grandir... parce que ça devait pas être le genre de blessure qu'on oubliait un jour. Je hochai négativement la tête à sa question, caressant ses joues une à une pour en retirer les larmes. T'es pas facile à avoir. On venait d's'engueuler, t'étais pas au meilleur de ta forme et il a vu que t'étais pas du coin... Je me mordis la langue et me collai à elle pour la serrer vraiment contre moi, fermant les yeux une fraction de seconde. Prend pas sur toi comme ça, t'as rien fait de mal. C'est normal que j'sois venu... J'laisserai personne te faire du mal, j'te l'ai dit. Ni la drogue, ni les connards, ni les salopes. Personne ne pourrait la toucher sans avoir à me passer sur le corps. Je m'écartai doucement d'elle et prit sa main redressant son visage pour la regarder dans les yeux. Tu veux qu'on retourne dans la voiture ? Elle s'y sentirait peut-être plus en sécurité ? Elle pourrait peut-être plus aisément s'y calmer, se remettre de ses émotions ? Je resserrai ma main sur la sienne. Finalement, on s'était dit au revoir mais il n'était pas question que je la laisse après cet épisode-là.

Quelques personnes regardaient vers nous mais déjà la plupart était passée à autre chose, continuant leur vie. Concrètement y avait rien eu, juste une petite altercation. Sauf que pour moi, les conséquences allaient beaucoup pus loin. C'pas la première fois que j'me faisais agresser depuis mon viol, certes, mais c'est la première fois que j'avais eu vraiment peur. Sans Andy, chais pas c'qui s'serait passé. Ou non. J'savais exactement ce qu'il aurait pu y avoir.. Le jeune homme passa ses doigts sur mes lèvres pour enlever mes larmes, tandis que j'plongeais dans on regard. T'es pas facile à avoir. On venait d's'engueuler, t'étais pas au meilleur de ta forme et il a vu que t'étais pas du coin... Ptete, j'en sais rien. C'est vrai que l'engueulade m'affectait vraiment mais quand même.. J'osais pas jeter un coup d'oeil en direction du mec, j'avais peur de manquer d'air en l'observant même deux secondes. Est-ce qu'Andy avait perçu mon malaise pour m'prendre comme ça dans ses bras ? J'sais pas. Mais dans tous les cas, j'changerai ma place pour rien au monde. J'fermais les yeux, me calmant petit à petit. Prend pas sur toi comme ça, t'as rien fait de mal. C'est normal que j'sois venu... J'laisserai personne te faire du mal, j'te l'ai dit. Oui, il me l'a dit. Mais entre entendre la promesse et la voir s'appliquer.. y a une vraie marge. Si j'avais eu des doutes sur mes sentiments avec lui un instant, là c'était clair quand j'avais vraiment peu. Suffisait d'voir comment sa présence m'apaisaient.. Tu veux qu'on retourne dans la voiture ? J'acquiesçais vigoureusement, incapable de prononcer des mots supplémentaires. Je pris la main d'Andy dans la mienne avant de me relever et d'aller chercher mes affaires. J'avais l'impression que j'allais m'écrouler et j'gardais mon visage rivé vers l'sol. J'me sentais pas bien mais pourtant mes larmes avaient cessé de couler. Est-ce qu'il avait encore l'intention d'aller quelque part d'autre ? J'en savais rien, j'voulais juste être au calme. J'attendis qu'Andy ouvre l'coffre de la voiture pour pouvoir ranger ma valise. J'posa également mon album photo avant de refermer et d'aller m'installer sur les sièges arrières. Je ramenais mes genoux vers ma poitrine, pour m'protéger en quelques sortes contre toute attaque. Tu peux venir.. ? Restes avec moi, ne me quittes pas même si on s'est dit au revoir toute à l'heure. Mon coeur retrouvait petit à petit un rythme normal mais je n'étais certainement pas plus rassurée.

Tant que je pouvais être là pour Briony, qu'elle me laisserait être là pour elle, je le serai. Que ce soit maintenant ou plus tard... Jvoulais être disponible pour elle, présent. C'était pas correct pour Apple, mais comment est-ce que ça pouvait en être autrement ? Je lui avais proposé qu'on retourne à la voiture, loin des regards indiscrets, loin de l'enfoiré qui avait voulu abuser d'elle... Elle acquiesça vivement de la tête sans un mot, sans doute était-ce difficile pour elle de parler désormais, trop d'émotions devaient se bousculer. Je me relevai donc avec elle et retournai à la voiture, loin des autres, un peu à l'écart. Elle ouvrit le coffre pour y mettre sa valise et son album avant de monter dans la voiture, grimant sur la banquette arrière en ramenant les genoux à sa poitrine, me demandant de la rejoindre. Je ne me fis pas prier, basculant le siège conducteur pour la rejoindre à l'arrière, refermant la portière. Nous voilà désormais tranquilles, dans notre bulle, protégés par les vitres teintées. Ok... on est mieux ici M'asseyant à côté d'elle, je passai un bras autour de sa taille et posai mon menton sur son épaule, cherchant quoi dire, ou quoi faire. Qu'est-ce qui était censé être dit ou fait à une personne terrorisée à l'idée d'avoir failli revivre un vieux traumatisme ? J'me sentais inutile, mais il n'était pas question de laisser tomber Briony. Je relevai doucement les yeux vers elle et traçai des légers ronds sur sa peaux avec mes doigts, pensif. Tu sais... Si tu veux m'parler, dire ce que t'as sur le coeur... Tu peux y aller, si ça peut t'faire du bien de t'exprimer... Garde pas ta souffrance pour toi. Est-ce qu'elle allait parler pour autant ? J'en doutais fort, mais au moins elle savait que j'étais là...

Andy ne se fit pas attendre avant de venir me rejoindre à l'arrière de sa voiture. J'préférais être ici plutôt qu'à lavant, même si c'était plus renfermé. J'avais l'impression d'être un peu plus en sécurité ici. Tout comme j'avais l'impression de ne jamais être forte quand j'étais avec l'Eliot, qu'il ne m'avait vu que dans des moments où j'craquais, où j'allais pas bien du tout. Ok... on est mieux ici Oui, c'était bien mieux ici qqu'à l'extérieur, surtout avec son bras qui m'entourait, sa tête près de la mienne. J'me sentais en sécurité, vraiment, ici, dans ses bras. Personne ne pourrait venir me toucher, il était mon protecteur, mon super héros, celui qui veillait sur moi. J'fis une petite moue, me rapprochant un peu plus d'Andy. Tu sais... Si tu veux m'parler, dire ce que t'as sur le coeur... Tu peux y aller, si ça peut t'faire du bien de t'exprimer... Garde pas ta souffrance pour toi. J'acquiesça doucement, baissant le regard vers ses doigts qui effleuraient ma peau avec légèreté. Tout lui raconter ? Mais je ne ferai que répéter.. Je laissa passer de longues minutes avant de finalement prendre la parole, sans trop savoir vers quoi je m'aventurais exactement. T'aurais dû voir regard.. comment qu'il m'observait. Limite, chuis sûre qu'il s'demandait c'qu'l allait m'faire dès qu'on s'rait tranquille.. J'ai vraiment cru que j'allais de nouveau y passer. J'ai déjà mis tellement d'temps à m'en remettre, j'aurai pas pu supporté une nouvelle fois.. J'ferma les yeux. Mais c'pas arrivé, faut que j'me calme, que je relativise les choses.. J'avais terminé en chuchotant. Ouai, c'est ça, j'devais pas m'concentrer là dessus, essayer de penser à autre chose.

Finalement, cette histoire ne finirait pas. On était débarrassés de ce con mais le traumatisme de Briony ne s'arrêterait pas là. J'essayais de l'apaiser, caressant doucement sa peau en la frôlant légèrement, proche d'elle, sans l'être trop non plus... Elle avait probablement besoin d'un peu d'air. Le silence m'avait répondu au début, je me contentais d'être contre elle, à essayer de la tranquilliser, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole pour me parler de ce qu'elle avait ressenti, de ce qu'elle pensait... J'étais fier d'elle. Fier qu'elle essaie d'en parler, qu'elle n'intériorise pas tout, qu'elle se confie un peu à moi. Elle avait raison, qui sait ce qui se serait passé ? Mais l'essentiel c'était que ce ne soit pas arrivé... Je me redressai doucement et montai les mains pour encadrer son visage avec, une main sur chaque joue et plantant mon regard dans le sien. T'es une femme forte Briony... J'ai confiance en toi. Glissant une main dans sa nuque, je déposai délicatement mes lèvres sur les siennes avant de rompre le contact au bout de quelques secondes, posant mon front contre le sien. Après la peur du viol, l'angoisse de la violence, de la souffrance... Un peu de tendresse et d'amour ne devait lui faire que du bien sans doute. Ca me rassurait de pouvoir être là, d'avoir pu venir au Summer Camp, de ne pas être parti trop vite. Mais moi aussi, je préférais ne pas trop y penser, ne pas imaginer ce que ma belle aurait pu subir si j'avais pas pu être présent... Caressant sa nuque du bout des doigts, j'admirais son visages, en mémorisant chaque trait et me perdant un instant dans son regard.

Je le connaissais ni d'Adam, ni d'EVe c't mec. Mais soyez certains qu'il était gravé dans ma tête, que son visage allait revenir dans mes cauchemars. J'me sentirai pu en sécurité ici, c'est clair et net. Et si j'partais du summer camp ? Et si j'suivais Andy ? Nan, j'peux pas m'imposer à lui, il allait falloir que j'me contrôle, que j'essaie d'être raisonnable et de ne pas penser qu'à moi. C'était une de mes nouvelles résolutions en plus. Alors que j'lui avais toutes mes craintes, Andy me prit le visage entre les mains. Mon coeur s'accéléra mais pour les les mêmes raisons qu'avec l'autre mec. Avec Andy, j'me sentais en confiance. T'es une femme forte Briony... J'ai confiance en toi. Je me pinçais les lèvres, dévisageant Andy avant de fermer les yeux quand ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je prolongeais ce baiser tant il me faisait du bien après avoir eu autant peur. Merci de me rassurer, de pas m'avoir laissé toute seule. Et moi j't'aime.. lui soufflais-je comme réponse alors que nos fronts étaient l'un contre l'autre. J'voulais pas l'quitter, j'voulais pas qu'on soit séparer encore une fois. Mais on devait faire ça. Pour Apple et Cora surtout. Fallait pas que je les perde de mon esprit toutes les deux. Une famille était en jeu.. mais pourtant.. plus on avançait, plus j'voulais qu'Andy me choisisse moi plutôt qu'elle. Finalement, tu peux très bien porter le rôle du méchant comme du gentil.. A mon tour, j'déposa un baiser sur ses lèvres. J'devrais avoir besoin d'être seule avoir ce que j'avais vécu mais c'était tout l'contraire, j'voulais pas quitter Andy une seconde. ]J't'aime un peu plus chaque jour..

Est-ce que j'arrivais à la consoler et lui faire oublier ne serait-ce qu'un tout petit peu ce qu'il venait de se passer ? Je voulais lui changer un peu les idées, mais je n'étais pas certain de la manière dont il fallait s'y prendre... J'y allons à tâtons, j'essayais, j'étais prudent. Je souris en l'entendant me dire qu'elle m'aimait, plongeant mon regard dans le sien, le cœur battant. Finalement, on se le disait pas souvent. C'était seulement la deuxième fois, après sa première overdose, où elle me le disait vraiment à voix haute. Dans les autres cas, on se le montrait simplement. Je ne pus empêcher un léger sourire de se dessiner sur mes lèvres, parce qu'en dépit de ce qui venait de se passer, je voyais qu'elle se calmait un peu et j'étais heureux d'être avec elle et là pour elle. Après tout je lui avais promis que je serais toujours là pour elle, et contrairement aux précédentes fois, j'étais là. Vraiment là, et non pas une simple voix au téléphone, ça me faisait un bien fou. Mon sourire s'agrandit en l'entendant me dire que je pouvais être le gentil, comme le méchant, finalement. Et tu m'préfères dans quel rôle ? Le gentil, sans doute... Le problème étant que c'était le méchant qui ressortait le plus souvent. Elle m'embrassa, puis doucement je la guidais pour qu'elle s’assoit à califourchon sur moi en faisant attention au toit de la voiture, on n'aurait plus à se tourner pour se regarder au moins. J'eus un léger rire en posant ma main sur le toit, comme si je voulais le repousser un peu plus haut. Putain... On aurait eu plus de place si j'étais venu avec mon 4x4. Mais bon, c't'un peu moins romantique déjà, un 4x4. Une limousine aurait été bien sinon. Je caressai sa joue. Elle m'aimait de plus en plus... Au point de dire que j'étais son copain devant plein de gens, finalement. Je me perdis dans ses yeux, songeur un instant. Ça me faisait encore bizarre... Si elle n'avait pu Hendrix et que je n'avais plus Apple, on en serait où ? En couple ? J'en savais rien, je n'étais pas très à l'aise pour autant... Je me redressai doucement pour l'embrasser une nouvelle fois, fermant les yeux. Ça ne servait à rien de se prendre la tête, et surtout pas maintenant. Elle avait dit ça pour sauver les apparences, expliquer que je n'étais pas le méchant de l'histoire. Je finis par rompre le contact et dans un sourire, j'embrassai sa joue. A quel point... ? Venant frôler ses lèvres, je lui lançai un regard malicieux. Qui ça, qui réclame ? Moi ? Pas du tout.

Il avait confiance en moi, certain que j'allais réussir à aller de l'avant.. mais moi, de mon côté, j'étais sûre que je l'aimais. J'avais eu besoin de le lui dire maintenant, alors que j'étais près de lui, après ce qui venait de se passer. J'voulais qu'il sache qu'il était important pour moi, que je l'acceptais tel qu'il était.. même si j'avais du mal par moment. Comme toute à l'heure. J'aurai dû lui faire confiance. Il m'avait sorti cette histoire de QH sans avoir de pensées derrière la tête, pourtant j'étais vite montée dans les tours. Pardon. Et tu m'préfères dans quel rôle ? Je fis une petite moue, réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir lui sortir. Hm. Bien sûr, le voir venir à mon secours m'avait fait plaisir mais j'pouvais pas nier que le voir agir en vrai enfoiré me laissait indifférente. Hm.. si j'dis le méchant, j'passe pour une folle ? Je le fixais un instant avant de reprendre, d'un air malicieux. C'est plus sexy les bad boys tu comprends ? Le tout dit avec une bouille angélique. Ces deux côtés faisaient partis de lui et les deux m'faisaient rêver.. à leurs manières. Je m'approcha d'Andy pour venir l'embrasser, avide de retrouver cette proximité entre nous, surtout après mon agression. Le jeune homme me fit monter sur lui à califourchon. Ugh, c'est qu'on était serrés quand même ici. J'suivis du regard la main d'Andy qui venait taper doucement le haut de la voiture, un sourire s'étirant sur mes lèvres. Putain... On aurait eu plus de place si j'étais venu avec mon 4x4. Ah bah ça, c'est clair. Dans tous les cas, entre sa tomate et le 4x4, on nous aurait vu de loin. Heureusement qu'il y avait des vitres teintées. C'est pas plus mal d'être comme ça j'trouve.. Près de lui, comme si j'étais sa prisonnière vous m'suivez ? Erm. Bref. C'est moche d'aimer être captive d'Andy alors que j'venais de flipper ma vie près d'un mec qui voulait m'agresser nion ? J'embrassais une nouvelle fois le jeune homme, lui avouant que j'l'amais un peu plus chaque jour. Et c'était vrai. Ma dépendance devenait de plus en plus forte. A quel point... ? Un sourire taquin s'dessina sur mes lèvres, tandis qu'Andy s'amusait à m'provoquer en me frôlant doucement. A quel point je l'aimais ? Au point d'être prête à tout faire pour ton bonheur, quitte à supporter Anastasiya. C'pas beau ? lui dis-je en riant doucement. Au point d'être prête à ne pu m'cacher.. J'assumais mes sentiments envers Andy désormais, tous mes proches étaient au courant, j'avais plus rien à craindre, ils m'acceptaient comme j'étais. Les autres ? Rien à foutre.

Comment est-ce que j'étais ne pas sourire quand elle me demandait si elle passerait pour une folle à préférer mon côté bad guy ? Les filles attirées par les mauvais garçons. C'était pas un mythe après tout alors finalement, ça n'avait rien de si étonnant que ça comme réponse... Alors en fait c'est ça... J'te plais depuis le début et tu m'cherches des poux parce que t'étais frustrée de pas m'avoir c'est ça ? Je ris doucement, repensant à nos débuts plutôt... houleux, c'est le moins qu'on puisse dire. Je lançais des rumeurs à la con sur elle pour lui faire une réputation pourrie et m'amusais à casser ses plans cul, elle passait son temps à rouler des pelles à des filles sous mon nez... Je secouai doucement la tête et la fis grimper sur moi, apprécier notre proximité et me mordant la lèvre en l'entendant me dire qu'on n'était pas plus mal comme ça. Erm... Je voulais savoir à quel point elle m'aimait, aujourd'hui. Voir si elle arrivait à mettre des mots dessus, et si oui, lesquels... Un grand sourire se dessina sur mes lèvres en l'entendant répondre qu'elle ferait tout pour mon bonheur, même... supporter Anya. Ça vaut tout l'or du monde ça. J'eus un léger rire, n'empêche que pour une fille qu'Anya n'aimait pas... ça allait effectivement être un challenge, encore plus maintenant qu'Anya était enceinte, mais ça... j'pouvais même pas le dire. La suite en revanche, je ne l'avais pas prévue... Je plantai mon regard dans le sien, le cœur battant. Deux personnes qui s'aiment et le montrent ouvertement, c'est un couple non ? Je baissai les yeux vers ses lèvres un instant, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser depuis qu'elle avait prononcé ces mots-là. C'était bizarre ce que j'ressentais, ça m'plairait et en même temps non... Je fixai encore un moment ses lèvres, venant caresser son corps d'une main, passant sur sa poitrine et allant jusqu'à s'arrêter sur sa cuisse alors que je soutenais son regard à nouveau. Au point de m'faire l'amour sur la banquette arrière d'une voiture garée devant l'hôtel où loge la moitié d'Harvard avec des vitres teintées pour seule protection ? Je me mordis la lèvre, amusé par la situation. L'adrénaline se faisait déjà sentir, on était en pleine journée, il y avait du monde dehors... Ça m'plaisait d'autant plus.

C'bien connu que les bad boys attirent plus les filles. Hendrix était un bad boy et il était l'un des grands amours de ma vie. C'est même pour ça qu'à la base j'étais allée le voir, quand on s'connaissait pas encore, qu'il n'était pas mon meilleur ami. Il avait été comme une lumière vers laquelle j'étais attirée. Et je m'y étais brûlée les ailes naturellement. Andy.. c'pas le même style de bad guy. Plus.. dans la retenue et la répartie. Et dans les gros budgets naturellement. En fait.. entre Andy et Hendrix, y avait pas tellement de différences erm.. Ouai, okay, c'est l'émotion de mon agression qui m'fait dire une telle chose mais chuis sûre que ma remarque n'est pas tellement débile. Alors en fait c'est ça... J'te plais depuis le début et tu m'cherches des poux parce que t'étais frustrée de pas m'avoir c'est ça ? Mon rire se joignit doucement au sien. Frustrée de ne pas l'avoir.. Il veut que j'lui prête une aiguille pour qu'il fasse pêter ses chevilles lui, nion ? Des souvenirs de l'époque où on s'cherchait revenaient de nouveau dans mon esprit. C'est incroyable comme on avait pu évoluer en l'espace d'un an. Y a douze mois encore, il brisait mes plans culs et aujourd'hui.. j'étais assise sur lui, à califourchon, avec mon coeur qui battait la chamade. On avait vraiment changé. En bien. J'pouvais pu m'imaginer sans Andy à l'heure actuelle. Tu t'y crois à fond toi. lui répondis-je en rigolant. Je refuse de gonfler ton égo, alors je ne répondrais rien du tout.. Mon sourire taquin sur mes lèvres, mes yeux rieurs, mon ton enjoué, tout pouvait laisser deviner que oui, j'avais été frustrée de ne pas l'avoir, que j'avais fait tout ça pour attirer son attention à l'époque mais en fait.. ça n'avait été qu'un jeu pour moi. Tout ce que n'est pas la situation actuelle. A quel point je l'aimais ? Fort. Très fort. Plus fort que je n'aurai un jour pensé ressentir pour lui. Impossible de mettre de mots là dessus tout simplement, j'pouvais juste essayer de le lui faire deviner en lui avouant que j'serai prête à faire des tas de compromis pour lui comme supporter sa meilleure amie. C'clair qu'entre mes meilleurs amis qu'il connaissait plus ou moins et Anya.. c'est moi qui allait devoir faire le plus d'efforts. Elle est vraiment pas commode la russe. J'sais pas comment un mec comme Andy peut trouver d'intéressant chez l'Eliot. M'enfin, c'pas à moi de juger hein. Ça vaut tout l'or du monde ça. J'haussa un sourcil et eus un sourire fier. Ouep, ça vaut beaucoup c'que j'dis, j'le sais. Mais pour l'instant, ça ne sont que des paroles parce que vu comment ma discussion avec l'ancienne présidente Eliot avait tourné huhu.. ça n'allait pas être facile tous les jours. J'enchaîna ensuite en lui disant que j'serai prête à me montrer au monde entier avec lui avec moi. J'sais que ça ne serait pour maintenant, pas avec tous les événements qui arrivent au fur et à mesure mais surtout Apple et ma famille, et également pour respecter Hendrix.. Andy ne répondit rien du tout mais je ne m'inquiéta pas. J'le connaissais à force. J'savais qu'il était pas prêt lui, même si les sentiments étaient là comme pouvait le confirmer son cadeau. On venait pas du même monde, il avait besoin de temps. Son regard dévia vers mes lèvres tandis que le mien fixait son visage, tentant de mémoriser tous ses traits comme si c'était la dernière fois que je l'avais pour moi toute seule. Sa main vint caresser doucement mon corps et aussitôt mon coeur s'emballa. Ma peau réagit immédiatement à son toucher et je frissonnais là où sa main passait. Je me rapprocha de lui, ne laissant que quelques centimètres entre nos deux visages, sentant son souffle dans mon cou. Au point de m'faire l'amour sur la banquette arrière d'une voiture garée devant l'hôtel où loge la moitié d'Harvard avec des vitres teintées pour seule protection ? J'crois que le Summer Camp aura été synonyme d'endroits insolites pour coucher avec Andy erm. Après derrière un rideau dans une chambre d'hôpital, vouala la voiture avec juste les vitres teintées. Parce que ouai, j'pouvais tout bonnement pas refuser cette invitation. Serait-ce que une proposition pour assouvir vos envies Monsieur McDougall ? Mon sourire ne cessait de s’agrandir. Je déposa une multitude de baisers le long de sa mâchoire avant de descendre vers son cou. Doucement, je dévia mes mains vers le bas de son marcel avant de l'enlever à Andy. J'dois vous avouer que dans notre position, tout allait être plus compliqué mais l'adrénaline était déjà présente alors ça m'suffisait. Je plaqua mes lèvres sur celles de mon amant et lui offris à nouveau un baiser fougueux comme à l'hôpital. Je n'avais pu peur du piquet, pu maintenant alors qu'on était que tous les deux. Je fis basculer Andy sur la banquette arrière afin de me retrouver cette fois-ci à califourchon sur lui quand il est couché. Mes mains se baladaient un peu partout avant que j'revienne de nouveau vers ses lèvres, me manquant déjà de trop. Ca allait, ma petite taille ne me forçait pas à courber mon dos de trop. Pis, de toute façon, ce n'est pas comme si j'allais rester constamment assise hein..

Je préférais quand même éviter de laisser trop les souvenirs remonter à la surface, de mon côté... Les évoquer oui, mais éviter les images, parce que la simple idée de me souvenir des pelles que Briony avaient pu rouler à d'autres filles... je m'en passerais bien, c'était pas vraiment le moment de repenser à ça. Mon sourire s'était agrandi doucement à sa réponse et je haussai les sourcils, venant embrasser sa joue et me serrer contre elle. Si tu refuses de parler pour ne pas gonfler mon égo, chuis obligé de prendre ça pour un oui... Un léger rire franchit mes lèvres en rétablissant une légère distance entre elle et moi. J'étais bien avec elle, plus que je n'aurais jamais pensé pouvoir l'être à jour. J'ignorais toujours comment je pouvais qualifier notre relation, après tout je l'aimais, j'en étais sûr et certain désormais, c'était réciproque... Elle essayait d'arrêter la drogue pour moi, et je m'efforçais de lui montrer qu'elle comptait vraiment à mes yeux et que je ne la manipulerais plus comme j'avais pu le faire avant le bal par exemple... En quelques mois, elle était devenue plus importante que je n'aurais bien voulu l'admettre et encore aujourd'hui il m'était difficile d'accepter que finalement, je lui étais tombé dans les bras. Malgré Apple, mon mariage, ma famille avec Coraleen... Briony avait réussi à m'avoir et aujourd'hui je peinais à m'imaginer sans elle. Elle avait déjà apporté tellement de choses dans ma vie qu'il m'était impensable désormais de ne pas lui faire une place dans mon coeur, pourtant... Pourtant, j'étais censé tout arrêter avec elle. J'étais censé arrêter de la voir, arrêter de la vouloir et de l'aimer. J'étais censé l'oublier, finalement. Pour ne pas être jaloux quand elle trouverait quelqu'un d'autre, alors que la possessivité me rongeait déjà... Paradoxal, quand on sait que j'étais son amant et que, finalement, on n'avait jamais eu l'exclusivité l'un sur l'autre. Alors oui, je l'avais promis à Apple... J'allais essayer. Peut-être que je réussirais... ou peut-être pas. Je baissai les yeux vers ses lèvres, pris par la soudaine envie de l'embrasser, me coller à elle et la serrer dans mes bras, sentir sa présence pour la dernière fois avant longtemps. Encore un mois de Summer Camp, un mois que je passerais avec Apple à me dire que je ne devais pas revoir Briony. J'ignorais totalement comment on allait évoluer, mais je savais qu'elle allait atrocement me manquer, une fois encore. Je crois bien oui... Me mordant la lèvre, je relevai les yeux pour accrocher son regard, le coeur battant puis fermai les yeux en soupirant en sentant ses baisers le long de ma mâchoire et redescendre le long de mon cou. Own le cou... Elle s'attaquait direct à mes zones sensibles, c'est sacrément vache. Je rouvris les yeux, sentant d'ores et déjà ma respiration s'accélérer et galérant un peu à l'aider pour retirer mon marcel avant de m'allonger sur la banquette, laissant la jeune femme prendre place plus correctement au-dessus de moi. Pour le coup, je me détestais d'être un grand dadet parce que ma position n'était pas des plus confortables, mais tant pis. J'embrassai Briony avec fougue dès que ses lèvres furent à nouveau à portée des miennes, passant mes mains sur ses hanches et remontant à mon tour son débardeur pour le lui retirer, puis descendant à son short pour en défaire le bouton. Me redressant sur un coude, je me cognais à la portière et me mis à rire en me passant la main sur mon front. Aoutch. Putain... Aw, elle s'avérait pleine de surprises, cette partie de jambes en l'air et peut-être même que j'en ressortirais avec un bras cassé et elle avec une scoliose, mais j'avais tellement pas envie d'arrêter. L'embrassant de plus belle, je défis son short et me redressai -plus doucement cette fois, erm- pour le lui enlever, amusé par la situation. Attend... Ramène tes jambes par là. Je lui fis signe de ramener ses jambes vers moi et enfouis mon visage dans son cou pour y déposer des baisers impatients, appréciant de sentir enfin de nouveau sa peau contre la mienne. Je jetai un coup d'oeil à l'extérieur, apercevant quelques personnes qui marchaient un peu plus loin sans se douter de rien. Aw... c'était vraiment unique comme sensation. Je retirai enfin complètement son short avec son aide, laissant mes mains courir sur ses jambes avec un sourire aux lèvres. Après une engueulade on parle de réconciliation sur l'oreiller ou sous la couette... Nous concernant, ce serait sur la banquette.

Ca m'faisait bizarre de repenser à cette période de ma vie, quand mon viol contrôlait encore pas mal de choses, comme mes relations amoureuses ou juste celles d'un soir. Quand j'provoquais encore Andy en embrassant des filles sous son nez. Ca faisait longtemps que j'avais pas roulé une belle à une gente damoiselled'ailleurs erm. La dernière fois.. bah c'était lors du spring break. Avec Malicia, Elysia mais surtouuut Gwen. Dont ça m'avait rappelé de très bons souvenirs, quand on était encore ensemble. En fait, si on faisait par relations.. Gwen et Andy avaient couché ensemble vu que la première était mon ex et l'second, j'sais pas trop quoi. Pas sûre que ça leur plaise n'empêche hein. Si tu refuses de parler pour ne pas gonfler mon égo, chuis obligé de prendre ça pour un oui... J'haussais un sourcil, d'un air malicieux, sans pour autant rigolé même si l'envie ne m'en manquait pas. Alors prends ça comme un oui écoutes.. Dire que l'année dernière, j'voulais qu'il meure par moment huhu. J'avais été sauvage comme Quincy n'empêche hein. Maintenant.. j'arrivais même pas à imaginer ma vie sans Andy à mes côtés. On avait pas la relation la plus facile, la plus simple à vivre, mais elle n'était pas moins magique à mes yeux vous savez ? Andy était bien plus qu'un amant, il avait rapidement pris d'la place dans ma vie et comment dire.. ? J'étais accro à lui. C'était ma nouvelle drogue, sans lui.. Beh sans lui, j'finis à l'hosto comme on avait pu l'voir. J'aurai jamais pensé que j'pouvais un jour tomber amoureuse d'un gars qui était l'un des plus riches du monde, qui avait des manières qui ne n'allaient sûrement pas plaire à mes parents mais surtout qui était complètement à mon opposé, pas du même monde. Faut croire que le coeur a des raisons que la raison ignore tout simplement. Parce que j'pouvais pas nier que lorsqu'il n'était pas près de moi, j'étais pu vraiment moi. Y avait qu'Andy qui m'rendait entière, qui faisait cesser ce trou béant dans mon coeur. J'avais pas d'mot pour décrire l'amour que j'ressentais pour lui. J'me doutais bien que sous peu, quand Apple apprendra la vérité, il devra faire un choix, qu'il la choisira elle, alors j'profitais et j'osais pas imaginer la suite des événements. J'allais sûrement revenir à mes premiers amours, la drogue, l'alcool quand il ne voudra pu d'moi.. pis ma foi, carpe diem hein. Je crois bien oui... Mon coeur me faisait mal dans ma poitrine, à être autant en détresse, prêt à exploser, tellement la présence d'Andy m'faisait revivre mais surtout ses caresses qui m'rendaient fghjgvhbnjk. Assise sur lui, à califourchon, même si ce n'était pas la position la plus adéquate vu qu'entre nous deux, c'était moi la plus petite, Andy m'enleva mon débardeur. La chaleur commençait à monter en moi tandis qu'Andy déboutonna mon short avant d'se cogner contre la portière. Ce qui m'fit rire, tout comme lui par la même occasion. Aoutch. Putain... C'était vraiment les montagnes russes des émotions là. Y avait eu le bonheur, la colère, la peur et voilà qu'on oscillait entre l'excitant et le rire, amusés tous les deux par la situation qu'on était en train de vivre. Ugh, dire qu'il y en qui couchent régulièrement dans leurs voitures. Chais pas comment ils font c'est hardcore. J'me pencha doucement vers l'front d'Andy pour y déposer un baiser, les yeux rieurs. Bisou magique. Je me mordis la lèvre, avant de l'embrasser à nouveau avec carrément beaucoup plus de sérieux et de fougue. Il avait ce don, d'me rendre folle. L'excitation, l'adrénaline, l'amour, le danger, tout était présent et cela faisait un cocktail incroyable, dont j'devenais dépendante. On pourra jamais coucher dans un lieu lambda nous deux, sinon, on s'ennuierait. Attend... Ramène tes jambes par là. Erm. Heureusement que j'avais fait de la gym haut niveau quand j'étais gosse et que j'avais pas perdu grand chose j'ai envie de dire hein. Parce vu notre position, si j'étais aussi souple qu'un balai, on aurait rien pu faire. Arg, t'es sûr.. ? Je me tus aussitôt en sentant ses baisers sur mon corps. Aw putain qu'on s'grouille. Andy réussit finalement à m'enlever mon short et je l'aida pour terminer sa tâche. Si j'résume.. position étrange, lui torse nu, moi en sous-vêtements. Le plus dur reste à venir j'ai envie de dre. Son short huhu. Plus jamais dans une voiture.. ou alors une plus grande.. dis-je en rigolant avant de me remettre à l'embrasser un instant. Omg, le moment qu'il va v'nir va être épique. Je m'enleva d'Andy pour me mettre assise par terre. Va falloir que tu m'aides là.. Je lui jetais un sourire amusé, avant d'le mettre assis. Je me releva un peu, ne me mettant pas sur lui cette fois, restant juste face à son visage pour l'embrasser. Je redescendis à nouveau, m'accroupissant au fur et à mesure, embrasser sa clavicule, son torse et m'arrêter au dessus de short, que j'commençais à descendre. Mais juste commencer, parce que là où j'm'étais mise, c'était impossible que j'continue l'opération, fallait que j'me décalle un peu. Aw putain. J'ai mal au dos là huhu mais j'ai un grand sourire aux lèvres, paradoxe bonjouur.

J'venais de me cogner contre la portière, sans doute pour rattraper le coup parce que le con qui avait voulu agresser Briony n'avait pas eu le temps de m'en coller une lui aussi, ma propre voiture remettait les compteurs à zéro, bitch. Ca avait fait rire Briony également et finalement, la douleur ne fut que de courte durée. Je n'y étais pas allé comme un malade après tout, ça m'avait plus surpris qu'autre chose. J'eus un grand sourire en sentant les lèvres de Briony sur mon front en guise de bisou magique, me mordant les lèvres et mon regard malicieux captant le sien. J'me sens déjà mieux, merci. Disons qu'elle m'avait remis dans le bain, si bien que je me redressai pour lui enlever son short, lui offrant ainsi une séance de gymnastique parce qu'on avait pas beaucoup de place et lui adressai un sourire amusé en l'entendant me dire qu'on ne ferait plus ça dans une voiture, ou en tout cas, pas avec si peu de place. Genre... dans une limousine ? On manque pas de place là-dedans, par terre où sur les banquettes, y a de quoi faire. Arborant toujours mon air malicieux, je ne quittais pas ses yeux du regard en venant embrasser sa poitrine puis elle se retira doucement pour se mettre au sol, réclamant mon aide pour enlever mon short. Ok attend... Repoussant mon débardeur et son short au sol puisqu'ils m'embêtaient, je m'assis correctement sur le siège, guidé par Briony qui s'appliqua ensuite à retirer mon short mais elle ne tarda pas à se retrouver coincée. Je la regardai en me mordant la lèvre, puis regardai mon short, puis mon boxer... Oh allez, on galère à virer le short, on va pas s'infliger ça deux fois pas vrai ? Attrapant donc l'élastique de mon boxer, je le descendis en même temps que le short, misérant un peu sur la fin mais l'essentiel, c'était que j'y sois arrivé, pas vrai ? Une bonne chose de faite. Attendez, parce qu'après, faudra se rhabiller hein. Mais bon, on n'y était pas encore. Attrapant la main de Briony, je lui fis signe de se redresser puis l'attirai doucement à moi pour embrasser ses lèvres une énième fois ; le peu de temps où nous avions été séparé m'avait déjà paru trop long. Je me redressai à mon tour pour l'allonger à ma place sur la banquette arrière, prenant place au-dessus d'elle et forcé de lui relever les jambes autour de ma taille pour avoir un semblant de place. Je n'étais pas trop mal installé comme ça et tout en embrassant sa joue, puis son cou, j'entrepris de défaire son soutien-gorge avant de descendre mes mains à ses hanches, me reculant pour retirer son dernier vêtement. Victoire ! Briandy 1, voiture 0. Rapidement, je retrouvai ma place entre les jambes de la jeune femme et repris possession de ses lèvres, puis d'elle-même. Ce fut un peu compliqué tout de même, je regrettais presque d'être grand mais ça n'empêcha pas ce moment d'être unique en son genre. Excitant, drôle, insolite et plaisant, sur toute la durée mon cœur n'avait fait que tenir un rythme accéléré et fort, sans compter qu'il faisait particulièrement chaud. Merde, de la buée sur les vitres en été, je savais pas que c'était possible, et pourtant, je ne pus que remarquer qu'il y en avait après avoir redressé la tête. Y a d'la buée... Pinçant les lèvres dans un premier temps, je ne pus m'empêcher de rire à nouveau en enfouissant mon visage dans son cou, le souffle court et refermant les yeux le temps de retrouver mes esprits. Doucement, je me redressai et déposai un furtif baiser sur ses lèvres. T'es fantastique. J'm'ennuyais pas avec elle, jamais... J'avais l'impression de vivre à cent à l'heure constamment et j'adorais vraiment ça. Après un second baiser un peu plus long, je me redressai pour retrouver une position assise, dépliant mes jambes comme je le pouvais en rejetant la tête en arrière et riant, rire mêlé un peu à la douleur, quand même. Aahh j'ai une crampe.

Le pauvre chou, il s'était fait mal contre une portière. Faut l'soigner nion ? Et quoi de mieux qu'un bisou magique pour aider tout ça hein ? J'sais pas trop, c'est déjà parfait comme remède. J'me sens déjà mieux, merci. Je souris à mon tour, captivée par son regard malicieux un instant avant de finalement revenir l'embrasser et d'lui dire que plus jamais j'reviendrais lui faire l'amour dans son audi. No way. Une plus grosse stu veux, mais ici on avait vraiment pas d'place, c'était incroyable. Genre... dans une limousine ? J'haussais un sourcil, alors qu'il arborait toujours son sourire qui m'faisait craquer. La limousine était symbole de sa richesse et je me refusais de lui faire dépenser de l'argent pour moi.. parce que sinon, ça laissait la porte ouverte à toutes les critiques. Les haters pourront s'servir de ça pour dire que mon amour envers Andy était faux. Comme Anya. Et il en était hors de question. Hm.. Ca fait quand même un peu trop riche à mon goût.. J'déposais des baisers un peu partout sur son corps avant de l'aider un peu à enlever son short. Puis son boxer par la même occasion. Une bonne chose de faite. Mon sourire s'agrandit. Il restait pu que mes sous-vêtements à moi comme barrière potentielle à notre amour. Ce n'était que formalité n'est-ce pas.. ? Andy m'allongea à son tour sur la banquette arrière avant de venir se positionner au dessus de moi. Comme prévu, le jeune homme m'enleva rapidement mon soutien gorge et mon bas, nous laissant vainqueurs. Toutes les cellules de mon corps me criaient d'annuler toute distance avec l'Eliot tellement elles étaient avide de contact avec lui. Et je ne me fis pas prier pour assouvir leurs désirs, loin de là. Le moment qui s'déroula était magique, comme à chaque fois que j'étais avec Andy. Tout était parfait. Même si on avait pas assez de place, même si je devais me la jouer à la contorsionniste en entourant sa taille de mes jambes et surtout m'contrôler pour pas faire trop d'bruit vu que des gens passaient à côté de la voiture, j'étais au paradis. Vouala tout. Y a d'la buée... Je me mordis la lèvre, tentant de regarder vers les fenêtres. Gosh, on se la faisait à la Titanic. Une idée germait dans mon esprit. Un truc con, vous allez m'dire, mais faut pas trop m'en demander après un tel instant. Mon Jaaack.. Je plaqua ma main contre la fenêtre embuée et la fis descendre tout doucement, pour tenter d'reprendre la séquence du film. Mes talents d'actrice ? Absents. J'rigolais alors que ça aurait dû être sérieux. T'avises pas d'mourir euke ? lui lançais-je, mi espiègle, mi-sérieuse. Nan, nan, hors de question qu'il s'en aille comme ça, je ne m'en remettrais pas vous m'suivez ? Andy déposa un baiser sur mes lèvres et j'ferma les yeux, profitant de cet instant unique.T'es fantastique. Mon coeur loupa un battement quand je l'entendis m'dire ça. J'étais vraiment pas habituée. Je l'aimais, c'était évident. T'es pas mal dans ton genre toi aussi.. Je lui suivis du regard alors qu'il se remettait assis. Je ramenais mes jambes vers moi, chopant par la même occasion quelques vêtements par terre sans regarder c'que c'était. Aahh j'ai une crampe. Mes yeux dernièrement immédiatement vers Andy. Ugh, le pauvre. J'aurai dû compatir, mais nion, c'est pas possible, fallait que j'en rigole. T'as fait ton sport de la semaine, tu devrais être content. Un peu de gym de temps et de la cardio, c'est que bon pour l'corps ça. L'plus dur risque d'venir tu sais ? Va falloir remettre tes vêtements.. J'lui balança son marcel, me mordant la lèvre. Oh nion, te rhabilles pas trop vite, t'es beau comme ça.. Un deuxième round était possible ? Ouai nan.. A l'hôtel, ça serait mieux. Ici, tout est bon pour qu'on s'fasse mal. Pis, j'avais pas l'droit à ma troisième surprise.. ? Va falloir que j'prenne l'air un peu à un moment donné, fais chaud ici.. Et Andy n'était pas forcément le seul responsable. On était quand même en plein mois d'juillet.