#35 - Briandy ▲ But we can't go back. We can only go forward.

BRIANDY ★
But we can't go back. We can only go forward.

Mes paupières étaient lourdes. J’avais comme l’impression que je ne contrôlais pu vraiment mon corps. Mes membres refusaient de bouger mais pourtant, j’étais consciente de leurs présences, consciente de comment les faire fonctionner.. mais non, rien à faire, j’restais immobile et dans l’noir. C’tait plutôt bizarre l’espace dans lequel j’étais. Je ne distinguais absolument rien du tout, que ça soit le son, le toucher, le goût. J’étais dans un état de transe peut-être. J’me souvenais pas de comment j’étais arrivée dans cet endroit clos où toutes sensations m’avaient été enlevées.. j’me souvenais de rien. Puis ce fut de nouveau le noir. En fait, y avait deux types de noir. Le noir réveillé et le noir.. où j’dors ? Je sais pas exactement c’que j’fais. Un coup, j’suis consciente puis quelques secondes ensuite, j’ne le suis pu. Du moins, j’ai l’impression d’avoir un trou. Cette fois-ci, j’commençais à entendre des sons.. des voix en fond. Un peu flous, sourdes et incompréhensibles. J’arrivais qu’à différencier un peu les timbres de voix.. et reconnaître celui d’Andy. C’tait frustrant de ne pas comprendre c’qu’ils disaient et même si j’me concentrais très fort, ça ne changeait rien. Pu de nouveau trou noir. Cette fois-ci, tout était d’un coup différent. J’avais mal. Partout. Ma peau était en feu et mes muscles tout simplement douloureux, lourds, comme si j’avais reçu plein de coups partout. Quand je respirais et que ma poitrine se soulevait, j’avais juste envie de leur dire stop, d’arrêter cette douleur mais aucun son ne sortait de ma bouche.  Au lieu de ça, j’restais silencieuse. J’avais toujours pas la parole, mais le toucher oui, j’prenais vraiment conscience de mon corps. Au dernier réveil, j’me sentais un peu moins mal.. et j’sentais aussi quelqu’un qui jouait un peu avec mes doigts, ma main. Quelqu’un qui avait l’air tendu. J’comprenais tout c’qu’il disait cette fois. En tout cas cette phrase là Ca ne devrait pu tarder désormais. Qu’est-ce qui ne devrait pas tarder ? J’comprenais rien. Qui était cette voix ? Où est-ce que j’étais en fait ? Avec qui ? Pourquoi est-ce que j’suis là ?

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Une semaine. Ça faisait une semaine que j'n'avais pas entendu la voix de Briony... Une semaine que je ne lui avais pas parlé, que je n'avais pas senti sa main serrer la mienne. Une semaine que je n'avais pas vu son sourire, ni pu plonger mon regard dans le sien. J'avais par moments, comme mes propres blessures me le permettaient, posé mon oreille contre sa poitrine en fermant les yeux pour écouter son cœur battre. Elle me manquait atrocement et cette peur constante de ne plus avoir le droit à tout ça me bouffait de l'intérieur. Quand les médecins m'avaient annoncé qu'ils envisageaient de la réveiller, le temps s'était tout de suite mis à s'écouler bien plus lentement. Et pire, quand ils me l'avaient confirmé, chaque seconde me semblait être une heure entière. C'était le moment de vérité. Ils allaient tenter de la réveiller, j'allais bientôt savoir si j'allais retrouver ma Briony... ou si elle ne se réveillerait pas. La panique me gagnait alors que je tentais de garder mon sang-froid, aidé par un médecin qui restait avec moi, me parlant et tentant de me réconforter, me dire que tout irait bien alors que je jouais nerveusement avec les doigts de Briony, espérant bientôt sentir sa main serrer la mienne. Finalement, le médecin m'annonça que ça ne devrait plus tarder, qu'il avait un petit truc à faire et qu'il reviendrait vite, tant pour me soutenir, que pour vérifier que Briony se réveillait bien. J'acquiesçai, la gorge nouée et reportai bien vite mon regard sur la jeune femme, attendant, attendant... jusqu'à voir ses paupières bouger. Mon coeur loupa un battement et si j'avais pu bondir de mon fauteuil, je l'aurais fait. Mais mon plâtre et mes côtes cassées me clouèrent sur ce fuckin fauteuil alors que j'ouvrais de grands yeux, entrelaçants mes doigts aux siens. Bri ? Tu m'entends ? Merde quel con. J'ai déjà été dans l'coma, j'devrais savoir à quoi ressemble le réveil. Parle pas, t'as la gorge sèche... Ça allait la brûler si elle parlait. Je me redressai, venant m'asseoir à côté d'elle et caressant sa joue de ma main libre, le cœur battant en attendant une réponse, un signe de sa part, whatever, n'importe quoi qui m'dirait qu'elle s'était définitivement réveillée et qu'elle était hors de danger.

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J'comprenais rien à c'qui se passait. Ou du moins.. j'avais aucun repère pour me situer. J'étais où ? Qui me tenait la main ? Qui venait de parler ? Qu'est-ce que j'faisais dans le mort ? Pourquoi est-ce que j'avais l'impression d'avoir mal absolument partout le long de mon corps ? J'en avais aucune idée. Pourtant.. j'avais la sensation que j'devais pas me poser ces questions maintenant et essayer de me réveiller.. ? C'est ça le terme ? Après tout, j'étais dans le noir, j'voulais ma lumière à moi et j'commençais à essayer de bouger mes paupières. C'qui eut le don d'affoler la personne près d'moi.. Bri ? Tu m'entends ? Omfg.. Andy. Mon coeur se mit à battre bien plus rapidement d'un coup, heureuse de l'entendre lui parler, heureuse d'avoir enfin un repère. J'devais m'réveiller. J'essayais de bouger un peu les doigts pour lui dire que j'étais là, incapable de bouger mes lèvres, comme si elles étaient collées ensemble, que j'avais pas parlé depuis longtemps. Chelou.. Parle pas, t'as la gorge sèche... Okay.. ptete bien, j'en sais rien. Andy se levait alors pour s'mettre à côté d'moi, me caressant ensuite la joue. Ca m'apaisait. Ca m'faisait du bien et presque tout seul.. mes yeux s'ouvrirent un peu, fronçant ensuite les sourcils face à la lumière du jour, aveuglante. Mmh.. Ouai, j'fais dans le glam pour mes mots du retour. M'habituant un peu, j'tournais mon visage vers mon copain, un sourire s'étirant un peu. J'en oubliais vraiment la douleur.. j'avais Andy à côté d'moi, ça m'suffisait pour aller de l'avant. J'bougeais un peu plus mes doigts, caressant tant bien que mal sa main à lui.

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Elle avait l'air de s'réveiller, ça marchait. A l'entente de ma voix, les battements de son coeur accélérèrent et je relevai automatiquement les yeux vers le cardiographe, histoire de surveillait, on savait jamais hein, ça s'trouve c'était pas normal. Mais non, tout allait bien, c'n'était que l'émotion qui l'avait perturbée. Un grand sourire sur les lèvres, je sentais sa main caresser doucement la mienne, très délicatement parce qu'elle avait probablement encore du mal à bouger les doigts et n'avait pas complètement recouvré tous ses sens. Je la lâchais pas des yeux, sentant mon sourire s'agrandir en la voyant faire de même et surtout, surtout... ouvrir les yeux. Anya avait définitivement raison. Retrouver enfin son regard sur moi, ça avait pas d'prix et je m'y perdis, le coeur battant avant de finalement me pencher, doucement pour pas m'blesser, pour embrasser ses lèvres. Et définitivement, ce baiser n'avait pas la même saveur que tous ceux que j'avais pu lui donner au cours de la semaine. Tu m'as manqué putain. J'l'avais pas lâchée d'une semelle pendant toute une semaine, élisant domicile dans sa chambre et aujourd'hui enfin, elle se réveillait. Je me redressai finalement pour regarder à nouveau ses yeux qui essayaient tant bien que mal de se réhabituer à la lueur du jour, souriant comme un débile. Ça y est. Elle était vraiment hors de danger, toute la pression redescendait et j'avais l'sentiment de revivre, maintenant qu'elle était de nouveau avec moi. Je vais te chercher de l'eau, dis-je finalement, lâchant sa main à contrecœur pour attraper mes béquilles et aller dans la salle de bain, récupérer le verre en plastique et le remplir d'eau, fraîche, mais pas trop non plus le temps que son corps se réhabitue, revenant tant bien que mal pour le poser à côté d'elle. Encore fallait-il qu'elle arrive à se redresser pour boire, parce qu'il était pas question qu'elle boive allongée. Je redresse le lit ?

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J'comprenais absolument rien à c'qui s'passait. C'comme si j'avais.. dormi vu à quel point la lumière du jour m'aveuglait alors qu'elle n'était pas spécialement forte. Mes yeux s'adaptaient petit à petit et j'pouvais alors à ma guise observer mon copain, près d'moi, qui semblait anxieux, stressé mais en même temps super soulagé. Et ça, ça m'inquiétait. Pourquoi il était dans cet état ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Tu m'as manqué putain. Ses lèvres contre les miennes, son corps près du mien et son regard plongé dans le mien.. tout ceci faisait battre mon coeur fort, excitant alors les machines autour de moi. J'étais à l'hôpital et j'avais même pas fait attention à l'aide respiration que j'avais dans les narines tellement elles m'semblaient "normales". Oh là.. J'aurai voulu dire à Andy "moi aussi" mais j'étais incapable de parler pour l'moment, la gorge étant sèche. Je vais te chercher de l'eau, J'acquiesçais doucement, pas trop vite ayant encore mal partout. Changer de position, ne serait-ce que d'un cm, me faisait vraiment mal. Wtf ? Puis Andy.. en béquilles ? Oh god, y a eu quoi là.. ? Je redresse le lit ? Encore une fois, j'acquiesçais difficilement, avant de prendre le verre dans mes mains, en essayant d'ne pas le faire basculer. C'qui serait dommage.. J'bus deux ou trois gorgées en prenant mon temps, fronçant des sourcils en sentant l'eau dans ma gorge. Ark, it hurts. J'posais par la suite mon verre, reprenant la main d'Andy dans la mienne. J'avais l'impression que mon corps recommençait à marcher plus les secondes passaient.. Merci. J'bougeais enfin vraiment parler. Andy.. il s'est passé quoi.. ? Ca aurait pu être n'importe quelle question, mais c'tait celle-ci qui me tracassait le plus. J'comprenais plus rien et j'voulais pas que les médecins viennent avant que j'ai ma réponse.

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Briony semblait perdue et malgré moi... je savais que les questions n'allaient pas tarder à commencer, dès qu'elle allait pouvoir parler, dès qu'elle serait vraiment revenue à elle. Elle allait très vite remarquer qu'elle était dans un hôpital, que j'étais en béquille... qu'elle m'avait manqué. Cette phrase était adorable, mais également lourde de sens, dans notre situation. Je revins avec le verre d'eau, reposant les béquilles contre le meuble une fois que je fus de nouveau assis sur le matelas près d'elle, remontant le dossier du lit pour la redresser et qu'elle puisse boire. J'étais aux petits soins avec elle, le cœur battant la chamade, à l'affût du moindre soucis et prêt à tout pour qu'elle aille le mieux possible, pour que son réveil ne soit pas trop difficile. Elle finit par reposer le verre et récupérer ma main, me remerciant... et me posant la question qui tue. Je me perdis un long moment dans ses yeux, levant ma main libre pour caresser sa joue délicatement. On a l'temps pour en parler... On est tous les deux sains et saufs, maintenant. J'étais pas pressé de lui dire le désastre que ça avait été, elle avait besoin d'être au calme. Comment tu te sens ?

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J'avais appris à connaître Andy depuis le début de notre rapprochement, depuis le début de notre relation et j'savais très bien qu'il était.. pas comme il devrait l'être. Il était inquiet, il s'occupait bien de moi, comme si il voulait me surprotéger, être sûr que j'aille bien. De plus, il avait l'air d'être mal au point entre ces béquilles, les grimaces qu'il faisait quand il se déplaçait. Les questions fusaient dans ma tête, j'voulais comprendre c'qui s'était passé quand j'étais dormi, depuis le bal. On a l'temps pour en parler... Sa main contre ma joue avait autant le don de m'apaiser que de m'inquiéter encore un peu plus. Il évitait le sujet de manière flagrante et ne s'en cachait presque pas. J'me poussais un peu sur le lien, me faisant plus glisser pour éviter d'avoir trop mal. C'tait désagréable d'avoir un corps qui vous faisait grimacer dès que vous faites un simple mouvement. Comment tu te sens ? J'levais le regard vers mon copain, lui souriant un peu. J'voulais pas l'inquiéter moi aussi, faut pas croire qu'il est le seul.. pourtant, j'étais dans un hôpital. Ce qui voulait dire que j'devais dire la vérité sur mon état de santé ark. Qu'est-ce que j'foutais ici putain ? J'ai mal partout, rien qu'en bougeant ou en respiration. Mais sinon, ça va. Je gère Andy, me surprotège pas autant..

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J'craignais vraiment que Briony insiste. Elle venait à peine de se réveiller, j'me voyais pas lui dire... Hey, on a frôlé la mort. On a eu un accident d'voiture en rentrant du bal, t'as été dans l'coma une semaine et les deux passagers de l'autre voiture sont décédés. Ses nerfs la lâcheraient directement... J'voulais la laisser se préparer mentalement à une telle annonce, parce que pour être dans un endroit pareil, elle se doutait bien que c'était pas une bonne nouvelle que j'avais à lui annoncer. J'esquissai un léger sourire en la voyant se décaler un peu sur le lit pour me faire de la place, ne la lâchant pas des yeux. J'avais encore du mal à revenir sur terre... J'avais failli la perdre et là... là elle bougeait, elle m'parler. Je déglutis péniblement, sentant le surplus d'émotions m'envahir et mes nerfs menacer de me lâcher. J'aurais l'air de quoi si je craquais maintenant ? D'un débile fini. Mais c'était vraiment super dur, de tout accumuler, bonnes et mauvaises émotions, tout mélanger et se retenir de craquer, j'avais trop peur de n'plus rien contrôle. Je pris une grande inspiration avant de m'allonger doucement à côté d'elle pour ne pas me faire mal aux côtes, entrelaçant mes doigts aux siens et enfouissant mon visage dans son cou. Je t'aime, dis-je à voix basse en fermant les yeux, respirant la douce odeur de ses cheveux. C'tait comme si c'était la première fois depuis un siècle et mon cœur s'emballait follement dans ma poitrine.

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Andy s'était posé à côté de moi, s'allongeant même à mes côtés. Pendant qu'il s'installait, j'observais son plâtre. Y avait un tas d'inscription.. des gens étaient venus le voir. Et maintenant que j'y regardais un peu mieux, y avait plein de.. cadeaux dans ma chambre ? Des peluches, des fleurs, des cartes. Oh là.. nan, nan, c'pas inquiétant de voir ça du tout alors qu'on a juste l'impression d'avoir dormi qu'une nuit. J'avais été.. dans le coma ? Nan. Pas possible. J'l'aurai su sinon ? Mais ça expliquerait sûrement l'aide respiratoire que j'avais, les moniteurs.. et le fait qu'Andy avait l'air d'être sur les nerfs, au bord de lâcher prise. Je sais pas du tout.. Je t'aime, J'enroulais un bras autour de mon copain qui était venu près d'moi, incapable de bouger les deux en même temps. J'en avais des papillons dans le ventre, à l'entendre me dire ces deux mots qu'on se disait que trop peu et qui avaient le don de me faire peur. Je t'aime aussi. De tout mon coeur. J'serai toujours là Andy, j'allais pas te quitter d'ici demain. J'passais une main dans ses cheveux, posant ma tête ensuite contre lui, essayant de respirer calmement, ne me concentrant pas sur la douleur. Là, j'étais bien, j'demandais rien d'plus, si c'n'est comprendre.. La porte de ma chambre s'ouvrit sur un médecin. Bonjour Briony. J'suis le docteur Kapplan. Comment te sens tu ? Mmh. J'regardais le médecin face à moi, ne quittant pour autant pas le contact avec Andy. Disons que j'me sens un peu vaseuse et j'ai mal partout.. mais c'est supportable. Le médecin acquiesçait alors, passant ma main sur mon front. Ds infirmiers viendront faire le point tout à l'heure. Si jamais tu commences à t'sentir mal.. n'hésites pas à les appeler ou m'appeler moi. dit-il avant de sortir de ma chambre. Tu lui as déjà parlé ?

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Si moi j'avais été relié à un cardiographe, la machine aurait très probablement explosé quand Briony avait passé son bras autour de moi et répondant qu'elle m'aimait aussi. Putain ce que ça m'faisait du bien de l'entendre me dire ça, La gorge nouée, je ne répondis rien, me contentant de caresser sa main avec mon pouce en silence, savourant cet instant comme si c'était le dernier avant qu'un médecin ne rentre dans la chambre en se présentant à Briony. Je rouvris les yeux pour le regarder, il avait un petit sourire, visiblement rassuré de voir que tout semblait aller bien pour Briony et moi. J'écoutai leur discussion, relevant la tête vers Briony pour l'admirer avec un léger sourire aux coins des lèvres. J'tais amoureux putain, cette fille me rendait complètement dingue et j'arrivais pas à croire que j'avais failli la perdre... A c'rythme-là j'allais limite rester collé à elle tellement j'm'étais inquiété, ça allait finir par la gonfler. Je plantai mon regard dans le sien quand elle me demanda si j'avais déjà parlé à ce docteur, et après une légère hésitation, j'acquiesçai d'un signe de la tête, dévisageant la jeune femme, mémorisant chacun de ses traits. Ouais, il veille sur nous depuis le début... Je déglutis péniblement à ces paroles, conscient qu'ça signifiait plusieurs jours. Des jours entiers où Briony avait été entre la vie et la mort, des jours qu'elle n'avait pas vus défiler. Mais je voulais pas lui dire si brusquement qu'elle avait été dans le coma, puis c'était même trop dur à dire, de façon plus générale. Et j'voulais pas trop rentrer dans le détails pour l'instant non plus.

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Le medecin, dont j'avais déjà oublié le nom, avait l'air plutôt.. content de me voir réveillé et dans cet état là. Cela voulait-il dire que c'était normal que j'ai des espèces de courbatures un peu partout ? Ptete bien.. Encore heureux que j'ai pas encore vu ma tronche vous m'direz. Le jeune home sortit de la chambre après nous avoir lancé un dernier regard et j'avais pas pu m'empêché bien longtemps de questionner Andy. Ouais, il veille sur nous depuis le début... J'plongeais mon regard dans celui de l'anglais, serrant un peu plus ma main dans la sienne. Mon coeur battait fort et mon ventre se tordait. Depuis le début. Depuis longtemps donc. J'essayais de calmer ma respiration. J'tais frustrée de voir qu'Andy ne semblait pas vouloir aborder le sujet.. mais en même temps, je l'observais et il était évident qu'il était sensible là maintenant. Suffisait de voir comment il s'comportait avec moi, comme si j'allais bientôt le quitter, c'tait bizarre cet état de presque dépendance. Il avait peur et ça m'touchait. C'pour ça que j'insistais pas, j'voulais pas l'rendre mal par ma faute, j'veux pas ça. J'acquiesçais avant d'essayer d'me mettre droite, presque assise sur mon lit pour pouvoir bouger un peu plus facilement, tout en essayant de ne pas foutre en l'air mon aide respiratoire. Viens dans mes bras. J'déglutissais péniblement, ouvrant alors mes bras pour y accueillir Andy, le serrant.. aussi fort que j'pouvais. J'suis là, j'vais pas partir d'accord.. ? Tout va bien. J'savais pas c'qui s'était passé.. mais il avait besoin de ça, j'en étais certaine.

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J'lui faisais comprendre indirectement, de façon implicite, qu'elle avait été dans le coma. Qu'elle avait en quelques sortes dormi pendant plusieurs jours... Oui voilà c'est ça, elle avait dormi, on allait présenter les choses comme ça, ça m'faisait moins mal au cœur quand bien même l'attente d'une semaine était interminable. Elle garda longuement le silence, comprenant l'allusion et surtout... Surtout, respectant mon besoin de lui annoncer les choses en douceur. J'pouvais comprendre qu'elle veuille comprendre ce qui lui arrivait, mais j'pouvais pas tout lui balancer d'un coup. J'pouvais juste pas l'assaillir de mauvaises nouvelles alors que de mon côté, je n'pensais plus qu'à une chose, c'était le soulagement de la savoir hors de danger. Elle se redressa doucement et j'en fis de même alors qu'elle m'ouvrait les bras, me demandant de la serrer contre moi. Je ne me fis pas prier pour me rapprocher et l'entourer de mes bras, sentant son étreinte se resserrer sur moi. J'sais... Maintenant, j'le sais, j'en suis sûr. Mais c'était encore si incertain y a une heure à peine... Ugh. Elle me resserrait fort. Doucement pour une fille au corps meurtri, mais assez fort pour que mes côtes cassées hurlent au scandale. Me crispant et ouvrant des yeux ronds, j'ajoutai d'une voix étouffée : Tu m'fais mal là par contre... Aaah ah mes côtes... J'avais l'impression qu'elles s'plantaient partout dans mon ventre là, c'était horrible comme sensation et ça m'faisait trop mal.

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J'savais que quand j'étais pas bien, il suffisait qu'Andy me prenne dans ses bras ou me dise je t'aime pour que j'aille mieux, pour que j'sois soulagée d'un certain poids comme si sa présence changeait absolument tout. Et finalement, c'tait vrai. C'tait ça l'amour. J'étais amoureuse de lui et n'importe quoi de sa part rend les choses.. beaucoup plus simples. Alors oui, j'espérais vraiment lui faire du bien en le prenant dans mes bras, en le rassurant limite, alors que je ne savais même pas c'qui s'était passé pour que j'sois.. dans le coma. J'devrais être flippée en m'disant que j'avais été dans ce lit, endormie, pendant plusieurs jours mais tout c'qui comptait là, c'tait Andy et comment il allait.. J'sais... J'fis une petite moue avant d'essayer de le prendre un peu plus fort contre moi, sauf que ça n'avait pas vraiment l'effet estompé pour le coup aha. Tu m'fais mal là par contre... J'me mordais la lèvre, relâchant directement la pression contre ses côtés en arrêtant le câlin. Désolée.. Je ne savais pas. Mais y a pleiiin d'choses que j'sais pas putain. Ca a un peu fait foirer c'que j'voulais faire aha.. dis-je avec un fin sourire.

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La jeune femme me serra dans ses bras. Ca partait vraiment d'un bon sentiment, je savais très bien qu'c'était dans l'but de m'aider à me sentir mieux... Puis sans doute pour l'aider elle aussi. J'venais de lui dire qu'elle avait été dans le coma, et sentir ma présence, ma chaleur, se dire qu'elle en était bien sortie, ça devait probablement l'aider elle aussi à accepter cette idée-là mais... non. Mes côtes permettaient pas une telle étreinte et c'est en grimaçant que je demandai à Briony de me relâcher, posant automatiquement une main sur mon torse et l'autre sur le lit. Aaah pitié faites que ça s'arrête. Je déglutis péniblement, sentant mon coeur s'être emballé sous la douleur et enfin ça s'estompait un peu. Ahah c'est pas grave... j'aurais du te prévenir. Je redressai finalement la tête, me passant une main sur le front en soupirant doucement. Chuis cassé de partout, va falloir être gentille avec moi, ajoutai-je avec un léger sourire et un air innocent, pour tenter de détendre un peu l'atmosphère. Pas qu'elle me faisait souvent mal, hein. Mais on était adeptes des frappes, sur les épaules et autres pour se taquiner. A l'heure actuelle, valait mieux l'éviter, pour tous les deux. Parce qu'elle aussi, ça devait pas lui faire du bien mine de rien. Me rapprochant de nouveau, je déposai un léger baiser sur ses lèvres, fermant les yeux avant de poser mon front contre le sien. Tu sais quoi... ? Je m'humidifiai les lèvres et rouvrant les yeux, je dévisageai Briony, mon regard s'arrêtant sur ses lèvres. Aujourd'hui, c'est notre anniversaire.

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J'aurai jamais pensé un jour que j'ferai autant mal à Andy. Non pas que j'avais la force d'un moineau dans les bras, j'étais quand même musclée on va dire, mais j'veux dire, faut quand même y aller.. et j'avais fait que le prendre dans mes bras. C'est une punition horrible j'trouve. On veut se retrouver, on veut se rassurer mais non, on a pas l'droit. Fais chier sérieux. Ahah c'est pas grave... j'aurais du te prévenir. Putain, il avait vraiment pas l'air bien et j'posais ma main sur celle qu'il avait mis sur le lit, caressant sa joue de l'autre main pour l'apaiser. J'sais pas quoi faire, j'osais même pas imaginer la douleur dans son corps. Chuis cassé de partout, va falloir être gentille avec moi. Sourire en coin, j'hochais doucement la tête. C'bien la première fois que j'l'entends me supplier indirectement. I've got the power guys. Okay maggle. J'vais t'épargner, j'veux t'garder en entier.. Oui, j'suis prise d'une grande miséricorde.. et j'suis terriblement égoïste aussi. J'veux garder mon Andy à moi le plus longtemps possible, j'vais pas le détruire. Le jeune homme se rapprochait de moi pour m'embrasser doucement, posant son front contre le mien. J'voudrais être nulle part d'autre sur cette Terre. J'étais avec la personne que j'aimais, c'tout ce qui me suffisait. Tu sais quoi... ? J'ouvrais les yeux, regardant Andy, attendant alors la suite de ses paroles. Aujourd'hui, c'est notre anniversaire. Okay. Mon coeur s'arrêtait de battre un instant avant de se mettre à accélérer dans ma cage thoracique. J'en avais rien à foutre du moniteur. Une semaine dans le coma. Une semaine.. mais surtout un an que j'étais avec Andy. Wow.. J'savais pas quoi dire, c'tait trop beau pour être vrai. T'as vu le timing parfait ? lui demandais-je malicieusement avant de venir l'embrasser. Ouai, j'suis revenue chez les vivants le jour parfait. T'es sûr que c'est.. le vrai jour ?

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Tant mieux si elle voulait me garder en entier ahahah, enfin... En entier, tout es relatif, parce que j'en étais pas ressorti très entier moi non plus, j'y avais laissé quelques os allons-nous dire. J'serais vraiment entier quand ils auraient guéri. Désireux d'être en contact avec elle, de lui faire savoir que j'l'aimais et que j'voulais rester auprès d'elle, je l'embrassai de nouveau, serrant doucement sa main dans la mienne et lui annonçant qu'on était le 26 mai. Cette date qu'on avait fixée comme étant notre date anniversaire. C'était le soir de mon retour d'Hawaii, cette soirée-là que nous avions pour la première fois couché ensemble... Le vrai début de notre relation en dehors du baiser échangé à son anniversaire. Je me perdis dans son regard quand elle entendit la nouvelle, souriant en voyant que ça lui faisait plaisir, et surtout... En comprenant qu'elle réalisait. Un an. Ça faisait un an qu'on partageait nos vies, déjà. Un an, c'est long... C'était plus long que sa relation avec Hendrix, c'était les deux tiers de ma relation avec Apple. On avait fait un bon bout de chemin ensemble et j'espérais vraiment qu'il nous restait beaucoup à parcourir. T'avais calculé ton coup, avoue, répondis-je avec le sourire, caressant sa joue de ma deuxième main. 26 mai, j'en suis certain... Je me mordis les lèvres, regardant sa bouche un instant avant de la regarder de nouveau dans les yeux. C'est officiel Bri, ça fait déjà un an. Hum... Me redressant doucement, je lâchai sa main pour me la passer dans la nuque. Je voulais t'acheter un truc mais j'ai pas encore eu la possibilité de quitter l'hôpital alors j'ai pas pu, c'est un peu gênant...

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Un an que j'étais avec Andy, un an qu'on avait accepté de se damner, qu'on avait accepté de mettre son à prioris de côté, qu'on s'était laissé une chance. Heureusement qu'on avait fait ça, j'me voyais pu sans lui désormais. Un mal pour un bien, on avait trompé nos conjoints pour s'trouver.. omg. Un an.. c'est à dire plus longtemps qu'avec Hendrix. Gad, ça faisait bizarre de se dire ça. J'étais restée pour longtemps en couple avec un mec qui ne me ressemblait absolument qu'avec un mec avec qui j'étais totalement sur la même longueur d'onde. Wow, c'est bizarre aha. Un an.. j'allais pas m'en remettre j'vous jure. C'est trop beau pour être vrai. J'étais sincèrement émue de voir qu'on avait réussi à en arriver jusqu'à là. T'avais calculé ton coup, avoue. 26 mai, j'en suis certain... Andy tenait à cette date, tout comme moi et ça m'faisait plaisir de voir ça. Il faisait pas parti de cette catégorie de copains qui en ont rien à foutre des dates d'anniversaires.. je l'aime tellement fort. C'est officiel Bri, ça fait déjà un an. Hum... J'me mordis la lèvre, en souriant, avant de froncer les sourcils en le voyant.. géner ? Je voulais t'acheter un truc mais j'ai pas encore eu la possibilité de quitter l'hôpital alors j'ai pas pu, c'est un peu gênant... Mon visage se fit plus doux et j'caressais sa main que j'avais dans la mienne doucement. Ta présence me suffit amplement tu sais ? J'dis pas non à des cadeaux naturellement, mais j'suis pas matérialiste. C'tait pas nécessaire pour moi d'avoir quelque chose aujourd'hui. Le fait que tu t'en souviennes et qu'on soit réunis aujourd'hui, ça m'suffit crois-moi. Puis si t'es gêné.. mets toi à ma place, j'me souvenais même pu que c'tait aujourd'hui. dis-je en rigolant un peu, histoire de le détendre.

BRIANDY ★
But we can't go back. We can only go forward.

C'était juste trop beau le regard de Briony. Putain, putain. Définitivement, Anya avait raison quand elle m'avait dit que rien ne vaudrait de la regarder dans les yeux et admirer son regard. Ça avait juste pas de prix, de pouvoir enfin la voir dans les yeux... Mais plus encore, la voir rouvrir les yeux, pour s'émouvoir de nos un an ensemble. Elle semblait toute bouleversée et j'trouvais ça beau à voir. J'arrivais à la faire sourire et la rendre heureuse alors qu'on était en plein dans une période difficile et qu'elle devait digérer la news de sortir du coma... Damn it. J'allais pas la lâcher, croyez-moi. Je baissai les yeux vers sa main qui caressait la mienne, esquissant un léger sourire, pensif en l'écoutant parler, me dire que l'essentiel c'était que j'm'en sois souvenu et qu'on soit ensemble. Sans rien dire, je me redressai doucement pour venir délicatement poser mes lèvres sur les siennes, pour l'embrasser tendrement, juste quelques secondes. Je finis par me reculer, la dévisageant et jetant un coup d’œil à la porte. Non mais... J'ai quand même pu passer des coups d'fil, tu vas pas rien avoir. C'était pas autant que c'que j'aurais voulu, mais j'avais pas pu faire beaucoup mieux, depuis mon lit. J'me rattraperais quand on serait sorti. Quoiqu'il en soit, le livreur devait passer dans la matinée, j'espérais qu'il ne se ferait pas trop désirer. En même temps, c'était pas vraiment de sa faute qu'elle ait pas su qu'c'était aujourd'hui, elle était dans le coma depuis une semaine. Forcément, elle était décalée. Pour le coup, on allait trinquer avec des verres en plastique remplis d'eau. D'ailleurs, j'attrapai le sien et en bus une gorgée, comme j'avais la gorge sèche. En tout cas... J'suis fier de nous. J'sais pas où on va, mais un an c'est pas mal et avec les épreuves qu'on a traversées j'dirais même que c'est magique... On était des warriors. J'serrai doucement sa main dans la mienne, souriant. C'tait pas fini, loin de là.

BRIANDY ★
But we can't go back. We can only go forward.

La douleur était toujours présente dans mon corps, j'avais toujours du mal à respirer correctement, mon attele m'empêchait de bouger correctement le bras et mon genou m'faisait vraiment mal. Pourtant, j'arrivais à en faire abstraction. J'y arrivais car Andy venait de me dire la plus belle de toutes les nouvelles du monde et j'en avais des frissons un peu partout, des étoiles dans les yeux. Un an qu'on était ensemble. C'tait quand même magique de se dire qu'on avait réussi à tenir malgré toutes les ruptures, malgré toutes les épreuves qu'on avait traversé. On était forts. Non mais... J'ai quand même pu passer des coups d'fil, tu vas pas rien avoir. J'fronçais des sourcils. Il savait pertinemment que j'aimais pas c'genre de cadeaux qui coûtaient super chers.. Andy était conscient de cette préférence pourquoi est-ce qu'il continuait à insister ? Pourquoi tu t'obstines à vouloir m'offrir des trucs.. ? Sous-entendus qui coûtent chers naturellement. J'préfère mille fois les trucs qui ont ptete moins d'valeur économiquement, mais plus au niveau du coeur. En tout cas... J'suis fier de nous. J'sais pas où on va, mais un an c'est pas mal et avec les épreuves qu'on a traversées j'dirais même que c'est magique... J'acquiesçais doucement, sentant sa main appuyer sur la mienne. C'est bien plus que c'qu'on aurait pu imaginé au tout début. Est-ce qu'on a le droit maintenant d'envisager un futur ensemble ? Je ne sais pas. Et c'est le mot.. "magique". J'te remercierai jamais assez pour tout c'que t'as fait pour moi pendant cette année.. La drogue, les scarifs, les conneries.. l'alcool maintenant ahahaha.

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Je voulais pas ne rien lui offrir parce que j'étais dans un hôpital. Alors... C'était pas ce que j'aurais voulu, ou du moins, ça m'emmerdait de ne lui offrir QUE ça... Mais j'voulais pas, je pouvais tout simplement pas passer la semaine sans m'en occuper, sans lui prendre un ptit truc pour nos un ans, même si au moment où j'avais passé mes coups de téléphone, je n'étais pas sûr qu'elle allait se réveiller un jour. J'voulais qu'ça arrive et j'avais préféré tout organiser comme si elle serait réveillée pour le jour-J... Ca m'avait porté chance il faut croire. C'était un jour doublement beau. Non seulement c'était le jour où j'la retrouvais, mais c'était le jour de nos un an. Je fronçai les sourcils à ses paroles, un peu frustré. Franchement si j'avais envie de lui faire des cadeaux, pourquoi je me priverais... ? Parce que... ça m'fait plaisir ? J'aimais bien lui offrir des trucs et utiliser mon fric pour elle. C'tait toujours plus utile que le laisser moisir dans mon compte en banque ou l'dépenser pour moi-même non ? J'acquiesçai, en tout cas. C'était clair qu'on était très loin de la relation à laquelle on avait pensé au début... Cette relation qu'on avait au début pensée comme étant sans lendemain, puis condamnée à s'arrêter pour sauver nos couples respectifs. Et finalement, nous voilà, un an plus tard, toujours ensemble, toujours amoureux, en couple officiel en dépit de nos plusieurs ruptures. Pourtant... sa dernière phrase, elle ne me fit pas plus de bien que ça. Je déglutis péniblement en repensant aux paroles d'Avery, me mordant la langue. Ouais... ptêtre bien. Je voulais pas m'attarder sur le sujet. J'pense que tu devrais te reposer un peu, t'as l'air crevée et j'pense que t'as besoin d'un peu d'repos... J'reste avec toi.

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J'avais toujours eu du mal avec les cadeaux d'Andy. Pas parce que ça m'faisait pas plaisir qu'ils m'offrent des trucs.. mais plutôt parce qu'à chaque fois j'ai l'impression qu'il pourrait sauver un pays d'Afrique avec ce qu'il avait investi pour moi toute seule. Que ça soit la balade en hélico l'an passé, les robes, les voyages que ça soit à Toronto ou bien New York, le saut en élastique pour s'rattraper de m'avoir mis de côté ect.. tout était cher, alors forcément, paradoxalement j'avais envie d'avoir des cadeaux parce que ça m'plaisait mais d'un autre côté j'me sentais coupable presque. Parce que... ça m'fait plaisir ? Un sourire se dessinait sur mes lèvres. J'me doutais bien de cela.. mais définitivement, on a pas les mêmes visions et les mêmes approches sur les dépenses d'argent. Ptete qu'un jour j'penserai comme lui.. ça serait tellement plus simple. Ca m'fait plaisir aussi, même si tu pourrais penser le contraire. Fallait quand même qu'il le sache ça non ? Histoire qu'il croit pas complètement que j'en avais rien à foutre de lui. Ouais... D'un coup, Andy semblait distant, comme si il se rappelait de quelque chose de négatif alors que.. ça m'semblait être plutôt niais non c'que j'avais dit ? J'pense que tu devrais te reposer un peu, t'as l'air crevée et j'pense que t'as besoin d'un peu d'repos... J'reste avec toi. Mon coeur fit un bond à l'entente de ces derniers mots, à m'dire qu'il allait rester avec moi, tout l'temps. J'dévisageais Andy, ne répondant rien. Insister ne servait à rien, il allait s'fermer mais ça m'frustrait de ne pas savoir c'qu'il avait. Alors pour le lui faire comprendre, j'laissais faire les choses, j'lui obéissais et m'allongeais totalement dans mon lit. Pour m'reposer. Mais non, j'fais pas la gueule voyons, j'réfléchis nuance.

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J'venais de me renfermer d'un coup sur moi-même et de péter ce moment niais, Briony devait difficilement ne pas l'avoir remarqué tellement c'était flagrant surtout que j'essayais de couper court à la conversation, désormais. Je pinçai les lèvres alors qu'elle ne disait plus rien, me dévisageant, essayant probablement de comprendre ce qui clochait. Mais bon... Elle n'y pouvait rien, elle ne comprendrait probablement et si j'lui disais, elle risquait de se prendre le chou avec son frère. C'était, concrètement, le dernier de sa famille, je voulais pas les éloigner... même si c'était, d'un côté, pas l'envie qui manquait, au vu des paroles qu'Avery m'avait dites. Elle s'allongea pensivement et j'en fis de même pour rester à ses côtés, mêlant mes doigts aux siens. Elle était réveillée du coma, mais son corps avait souffert le martyr depuis une semaine et ne s'était pas plus reposé que ça. Maintenant qu'elle allait mieux, elle avait le droit à un bon sommeil réparateur... Mais au bout de quelques minutes, on entendit toquer à la porte. Entrez ? Rouvrant les yeux, mon regard se posa sur la porte qui s'ouvrait et... Une énorme composition florale remplie d’œillets galéra pour passer la porte, m'arrachant un grand sourire. Ah, j'pensais qu'ça aurait mis plus de temps. Le fleuriste nous fit un grand sourire et s'approcha pour donner la carte "One year ♥ I love you" à Briony une fois qu'il eut réussi à caler l'énorme bouquet sur un meuble, nous souhaitant un bon anniversaire, une bonne journée et un bon rétablissement, alors que je reportais mon attention sur la jeune femme pour guetter sa réaction.

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J'fermais les yeux rapidement, appréciant à sa juste valeur le corps proche d'Andy, nos doigts entremêlés. Y avait comme un contre coup j'avais l'impression, mon corps pesait une tonne et j'avais l'impression d'être toute faible, comme un pantin paradoxalement, c'tait plutôt étrange. Puis Andy ne reprenait pas la parole ppur m'expliquer ce qui s'était passé et ça m'énervait encore plus t'sais. Un son contre la porte me fit sortir de mes pensées et Andy reprenait déjà la parole, sentant sûrement que j'étais trop dans mon monde pour être réactive. Entrez ? J'me tournais un peu, me préparant à voir un docteur ou une infirmière.. mais non. WTF ? J'fronçais les sourcils en voyant le bouquet de fleurs juste..... impressionnant, grandiose, incroyable, magique. J'tais impressionnée et émue par ce qu'il y avait devant moi. Aoooon. Ah, j'pensais qu'ça aurait mis plus de temps. C'tait donc ça sa surprise ? Ptain, j'l'aime, j'l'aime, j'l'aime, teeeellement fort que mon coeur allait exploser c'tait certain d'un jour à l'autre. Wow.. J'me redressais difficilement et prenais la carte dans les mains pour voir la belle inscription, remerciant la personne pour ses voeux. Elles sont sublimes.. dis-je dans un sourire, en regardant les fleurs sur le meuble. T'as vraiment bien choisi, merci.. Merci pour ces cadeaux. J'me tournais pour l'embrasser avec tendresse.  Franchement, t'as pas honte de malmener mon coeur de cette façon ? lui demandais-je en rigolant.

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Les fleurs c'est un classique, mais un indémodable. Surtout que chaque fleur peut avoir une signification différente et après avoir passé un bon moment au téléphone avec le fleuriste, mon choix s'était orienté sur les œillets, symbole de longévité, d'amour et d'une forte passion, Ça changeait des roses, puis... Les œillets mettaient en moyenne trois semaines avant de commencer à faner et j'avais pas voulu prendre des roses par crainte qu'elles ne soient déjà plus sous leur meilleur jour quand Briony se réveillerait. Je souris en la voyant se redresser avec un air surpris, serrant doucement sa main dans la mienne alors que la machine reliait à son cœur signalait une accélération cardiaque, ce qui me faisait d'autant plus sourire. Il faut bien des fleurs qui soient à ta hauteur, même si aucune ne sera jamais suffisamment bien pour toi, répondis-je en relevant un peu la tête, fièrement et prêt à faire exploser ses chevilles avec mes compliments. Mmh... Non, j'ai pas honte, j'en suis même plutôt fier. Me rapprochant d'elle, je déposai un baiser furtif sur ses lèvres, un peu comme pour me faire pardonner d'affoler son cœur de cette manière. J'suis content qu'elles te plaisent.

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Ca c'tait un cadeau que j'aimais. Andy m'avait très rarement offert des fleurs et.. j'étais certaine qu'elles signifiaient quelque chose. Toutes les fleurs veulent dire quelque chose, transmettent un message. Qu'est-ce que les miennes voulaient dire ? J'sais pas. Sûrement quelque chose de romantique.. parce qu'Andy ne faisait pas les choses à moitié et pour nos un an, il avait dû mettre le paquet pour m'faire plaisir, pour nous faire plaisir. C'pas qu'un cadeau pour moi. Il faut bien des fleurs qui soient à ta hauteur, même si aucune ne sera jamais suffisamment bien pour toi. Owwn, y en a un qui cherche à m'flatter et à faire exploser mes chevilles. Malgré moi, j'souris très largement, lui donnant alors la victoire là dessus. Bien sûr que j'suis sensible à c'genre d'compliments ahem. Mmh... Non, j'ai pas honte, j'en suis même plutôt fier. Oh le goujat, il est sérieux ? J'me rappelais d'un moment donné, où Andy avait été également à l'hôpital et où j'avais réussi à faire affoler le moniteur rien qu'en l'embrassant. Le pauvre il avait été embarrassé.. eh bien c'tait à mon tour désormais. Ahem. C'est vraiment gênant comme situation, c'est comme si il pouvait tout savoir sur moi.. J'suis content qu'elles te plaisent. - T'aurais pas pu faire mieux pour m'faire plaisir, franchement.. Je t'aime, je t'aime, je t'aime et j't'aimerai encore un ptit moment. Voilà c'que disait mon regard. Et quand j'saurai enfin c'que voulait dire ces fleurs, soyez-en certain qu'Andy avait reçu le plus beau des baisers. Mais pas aujourd'hui, dans la foulée de ce cadeau.. j'tais bien trop fatiguée par le contre coup de ma sortie de coma pour tenir le choc et j'm'endormis rapidement dans les bras de mon anglais à moi, heureuse d'être avec lui, en vie.